Allez les yeux invisibles vers le beau.

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23/05/2011

L'écologie en bas de chez moi... suite et fin.

Je viens de voir et de recevoir (pas encore lu) le livre de Igeor Gran "L'écologie en bas de chez moi" dans l'émission "dans le texte" (Arrêt sur images) sur Internet, désopilant et jubilatoire. Moi, qui me sentais un peu écolo sur les bords, voilà le genre d'émission (qu'il faut voir) qui vous remet en cause et qui est bon de voir. Surtout pour avoir une bonne analyse et de vous ouvrir les yeux sur l'écologie, pour ne pas "tomber" dans le panneau de la bonne conscience. J'ai hâte de lire ce texte qui se veut avant tout littéraire (pur texte d'auto-fiction), Igeor Gran  est quelqu'un de tout à fait respectable et qui me donne une envie aussi prompt que nécessaire de lire, avec un certain intérêt, ses livres ! Je ne connaissais pas cet auteur mais je crois qu'il gagne que l'on s'intéresse à lui, voyez la vidéo, ci-dessous, d'un critique littéraire sur son livre...


22/05/2011

Aerosol Mural...


Tron Legacy : Aerosol Mural [HD]

21/05/2011

Pensée du Jour...

De même qu'un roc massif

n'est pas ébranlé par la tempête,

ainsi le sage n'est pas agité

par le blâme ou la louange.

 

(Dhammapada - texte bouddhique)images-1.jpeg

20/05/2011

L'écologie en bas de chez moi...

J'ai commandé sur Amazon ce livre, ci-dessous, dont on m'a dit le plus grand bien, voyez le commentaire d'un lecteur... l'écologie est un débat passionnant. J'en saurais plus à la lecture de ce livre d'un auteur que je connaissais pas...

Franck

 

 

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Comme on dit de certains dessinateurs qu'ils ont un joli coup de crayon, Iegor Gran a sans conteste un joli coup de plume. Le style est enlevé, alerte, incisif à souhait. La langue claque, rebondit, sautille avec malice et sert à merveille l'humour corrosif de l'auteur. 
Il est toujours bon d'entendre des voix discordantes, même et surtout quand on ne manque pas de se reconnaître à certaines pages. Cela permet l'espace d'un instant de prendre un peu de distance et de se rendre compte du ridicule de certains de nos conditionnements. Iegor Gran n'a pas son pareil pour repérer les comportements, réactions et propos absurdes et il ne se prive pas de les dépeindre avec une raillerie sans concession qu'il s'applique aussi à lui-même à certains moments avec une belle lucidité et autodérision. 
Il y a plusieurs niveaux de lecture dans "L'écologie en bas de chez moi" et c'est ce qui en fait avant tout une œuvre littéraire à part entière. Au-delà du propos, il y a de l'invention, de la créativité, de l'audace dans le style et dans la forme, notamment dans un usage inhabituel et immodéré des notes de bas de page, souvent désopilantes. 
Et il y a aussi matière à réflexion sur notre époque, sur le rapport entre nature et culture, sur l'illusion généralisée de pouvoir tout prévoir et tout contrôler grâce à la science, sur la culpabilité pernicieuse véhiculée par les discours et phrases toutes faites, sur la récupération mercantile perverse des bons sentiments, sur la manipulation et les conditionnements dont nous sommes l'objet, sur la tyrannie de la société bien-pensante. 
En fait, ce livre, vraiment très drôle, est avant tout un hommage au discernement que nous apportent la culture et la littérature. 


"Voilà le problème, en deux mots. La science n'a aucun pouvoir divinatoire. A l'inverse de la littérature, comme le savent tous ceux qui ont ouvert Dostoïevski, Kafka, Block, H.G. Wells et le "science geek" de mon enfance, Jules Verne. 
Les camarades sont outrés. Pensez ! Jules Verne et le Giec sur le même plan ! A-t-on jamais entendu pareil délire ? Dans quel siècle vit-on pour donner à la littérature un crédit aussi disproportionné ? 
Littérature - amuse-gueule des foules, oui, strapontin du cinéma, sûrement, ameublement des longues heures en TGV, mais pas au-delà, soyons sérieux." 

(Par un lecteur sur Amazon)

 

19/05/2011

Proses des ivresses... (6)

 

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Et l'ascension continue. Derrière chaque sommet, il y en a un autre qu'on voit seulement alors et qu'on gravit, ou plutôt sur lequel on est transporté sans effort. Une impression confuse d'abord, on vient à dominer de plus en plus, au point que je suis obligé de l'exprimer à haute voix - mais je ne sais si je l'ai vraiment fait : " Je suis possédé par le Dieu." Lequel , Le Dieu danse sur moi. C'est donc Shiva. Lui donnant son nom, je le vois, sa présence me devient présente. Cela est à la fois immatériel, c'est une image, une vision internes : je me vois, couché sur le sol, piétiné par Lui, et parfaitement matériel : je sens ses pieds qui massent la colonne vertébrale et, à travers la peau et les os, tous les organes un à un, qu'ils pétrissent comme des mains, des milliers de mains qui sont partout à la fois ; en même temps, c'est un fluide, un souffle qui me pénètre, qui fait vibrer musicalement tout le dedans du corps. Je suis possédé, c'est-à-dire dépossédé de moi-même, libéré enfin, et cette libération inattendue, inimaginable, me donne envie de crier de joie, de rire, de chanter, de pleurer. (...)

On me masse le dedans, on me tapote, et même on me triture, on me pétrit à pleines mains, à grands bras ; on corrige, on redresse, on rectifie, on rajuste, millimètre par millimètre, mes vertèbres, peut-être ma moelle épinière, c'est-à-dire qu'on pratique sur moi exactement les mêmes interventions que sur L. son guérisseur. Je me laisse faire, car ce foulement interne, ces menus gestes engendrent des jouissances inconnues. L'expression la plus juste de ce que je ressens - mais peut-on penser de pareilles choses, peut-on surtout les écrire ?  -, c'est qu'un dieu - ce n'est plus la magicienne de l'autre jour - fait avec moi l'amour et qu'il le fait comme les divinités le font entre elles, d'une manière inimaginable pour les hommes, car ce qui bénéficie de ses actions, ce n'est pas le corps physiologique mais ce corps subtil dont il me révèle l'existence, l'organisme lui-même en éprouve d'ailleurs un bienfait certain, mais secondairement et par résonance. (...)

Je sors de mes entrailles, je m'éjacule moi-même celui qui sort n'est plus le même que celui qui tout à l'heure a décidé d'entrer ; celui-là, il a depuis longtemps disparu, je ne l'ai plus rencontré, pas même dans les glaces. Celui qui émerge, c'est l'Enfant divin, l'Invincible, dont les pieds ne touchent pas le sol, qui marche sur les nuées, celui qui émerge, c'est - pourquoi ne pas dire, puisqu'il n'y a là nulle immodestie ? - le dieu qui en moi sommeillait et qui, à force d'imprudence, de témérité, de désobéissance, s'est enfin éveillé, ce dieu qui ne se révèle que dans la violence des tempêtes et la frénésie de l'orage, ce dieu qui n'avoue qu'à coups de blasphèmes et de sacrilèges, ce dieu enfin qui marche devant moi et que je suis. Son ombre danse sur le mur, elle me fait chanter et rire. Le mur est sale, ces cernes, ces traînées, ces taches grisâtres, que d'ordinaire on ne distingue pas, sont sorties comme sur une plaque photographique au soleil - la lumière dans la chambre fut-elle tout à l'heure si intense ?  Il faudra que je nettoie ce mur. Je suis un dieu impur, seules mes impuretés me retiennent au sol. Je suis la statue d'un dieu qu'il suffit de débarrasser de la poussière qui s'y est accumulée pour que réapparaisse l'or pur. (Nul orgueil au fond, puisque je sais bien que nous en sommes tous là, qu'il suffirait que nous en prenions conscience.) Je marche et il marche devant moi, dans mon ventre, et je suis plein de Lui. Je jubile, je jouis, mais c'est Lui en moi, la Force vitale universelle, qui jubile et qui jouit.

 

(Jacques Brosse - "Mahabalipuram, tout le monde descend" - Ed. Fayard - 1922)

17/05/2011

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16/05/2011

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