Allez les yeux invisibles vers le beau.

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06/09/2010

Ce que doivent être les choses... (2)

 

Unknown.jpegUne neige tenace envahissait Paris. Lian, qui me voyait venir, me fit un signe de la main pour signaler leur présence. J'embrassai mes deux petits camarades. J'arborais un large sourire qui fut capté par le décodeur visuel ce qui me fit sourire à nouveau, car je l'adressais à mes amis et non à lui. Nous entrâmes dans ce lieu étrange, un long couloir de miroirs éclairé par de petites lumières encastrées dans ces mêmes miroirs de couleurs différentes. Une musique électronique et diffuse parvenait à mes oreilles tout au long de ce passage. Nous respections ce site. Vers quel lieu allais-je, qui allais-je rencontrer, quelles seraient les questions à poser ? Nous descendîmes des escaliers, une porte s'ouvrit automatiquement devant nous et mes yeux furent ébahis devant le spectacle qui s'offrait à moi. Je croyais être dans un zoo avec des animaux et des végétaux. Des images virtuelles apparaissaient sur les murs. Des frontons qui ressemblaient à du stuc, des lumières tamisées tout cela sans fond musical que le son naturel de l'endroit. Je pensais être dans un décor de film, j'étais dans un lieu unique.

Lian me dit :

- Tout reste à venir, tu vas comprendre des choses... Pour commencer regarde autour de toi, laisse-toi guider par ce que tu vois et fais le vide dans ta tête. La connexion se fera d'elle-même et les questions se poseront à toi. Maintenant essaye, en silence, de t'inventer un langage personnel sans te le dire pour l'instant, essaye d'enregistrer ce langage en concentrant ton esprit sur ce que tu découvres. Mais maintenant place au mutisme et la paix.

J'acquiesçai à sa demande...

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck ROY - Ed. Pays d'Herbes - 2008)

à suivre...

02/09/2010

Suite(s) Impériale(s)... C'est aussi la rentrée littéraire !

 

41dyFCf3PLL._SL500_AA300_.jpgAu milieu d'une nuit de cauchemar, deux mots apparaissent sur le miroir d'une salle de bains : "Disparaître ici." Vingt-cinq ans plus tôt, ces mêmes mots se déployaient sur un panneau publicitaire de Sunset Boulevard.

Un matin, des étudiants découvrent près d'une poubelle ce qu'ils imaginent être un drapeau américain trempé de sang. C'est en fait un cadavre.

A la fin d'un week-end de drogues et d'orgies à Palm Springs, une fille contemple une montagne au-delà de la plaine désertique et murmure : "C'est le lieu du passage." Elle ajoute en pointant le doigt : "C'est ici que vit le Diable."

C'est dans un Los Angeles évanescent, peuplé de fantômes et d'hallucinations, que Clay, le protagoniste de Moins que zéro, revient passer les vacances de Noël. Un quart de siècle s'est écoulé et la chirurgie esthétique a rendu la plupart de ses anciens amis méconnaissables. Le cinéma, qui l'emploie comme scénariste, paraît une copie de plus en plus délavée de la réalité et la réalité elle-même, un mauvais film dans lequel chaque personne rencontrée compte sur lui pour obtenir un rôle. Clay pense qu'une fille, une seule, Rain Turner, a peut-être ses chances.

 

("Suite(s)  Impériale(s) de Bret Easton Ellis - Ed. Robert Laffont)

30/08/2010

Ce que doivent être les choses... (1)

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Ce matin, j'avais rendez-vous avec Nyad et Lian rue de la Lanterne Magique dans le XIIIe arrondissement, dans un musée insolite, celui des ondes pour des cognitions. Ce musée clandestin était l'oeuvre d'un certain professeur, du nom d'Hedmontez et réservé à une clientèle d'initiés dont le cercle s'élargissait de plus en plus. J'y allais avec le regard d'un curieux et l'esprit d'un profane. J'y apprendrai les connexions, les affinités, les analogies naturelles qui associent les ondes extra-sensorielles que notre corps et notre âme parviennent à transmettre aux animaux, aux végétaux et même aux lieux. Tout l'intérêt de cette visite était pour moi de comprendre le pourquoi de ma raison d'être. Allais-je en saisir le sens ? En tout cas, ces deux jeunes gens avaient, en plus de l'intelligence, le savoir de palper l'indicible et de le traduire par des mots, le langage était pour eux la seule manière d'aller au centre des choses, à l'essentiel, dans le souci d'éclairer les consciences.

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck ROY/ Pays d'Herbes - 2008)

 

à suivre...

 

Petit résumé : Nyad et Lian étaient deux jeunes adolescents de dix-sept ans intelligents et doués de pouvoir de prescience. Lôl (le narrateur) avait 78 ans et vivait du travail d'écrivain public (dans cette société on travaillait encore, il fallait dire que nous étions en 2081, et que cette planète vivait sous une dictature qui ne voulait pas dire son nom) Lôl avait fait connaissance, par hasard, en compagnie de son ami Prat de ces deux jeunes gens et furent stupéfaits par leurs dons et l'intelligence que ces deux êtres dégageaient. Ceux-ci, promettaient à Lôl et Prat, de révéler le secret du monde, du moins le pourquoi de leurs existences.

Au fil de ce roman, les deux hommes vont faire l'apprentissage de la connaissance des choses, et devenir les héros, avec Avia (une femme de leur âge)  les protagonistes de cette histoire grâce à "l'éveil" que Nyad et Lian vont susciter en eux.  

25/08/2010

Une brève histoire de l'avenir...(12)

 

Unknown.jpegComme tout résumé, ce qui précède pourrait paraître évidemment caricatural, péremptoire et arbitraire ; tout l'objet de ce livre est de montrer que telle est pourtant la figure la plus vraisemblable de l'avenir. Non par celui que je souhaite : j'écris ce livre justement pour que l'avenir ne ressemble pas à ce que je crains qu'il soit, et pour aider au déploiement des formidables potentialités aujourd'hui à l'oeuvre.

Mes lecteurs assidus y retrouveront l'approfondissement de thèses développées au fil d'essais et de romans précédents, dans lesquels j'annonçais - bien avant qu'on en parle couramment - le basculement géopolitique du monde vers le Pacifique, l'instabilité financière du capitalisme, les enjeux du climat, l'émergence des bulles financières, la fragilité du communisme, les menaces du terrorisme, le surgissement du nomadisme, l'avènement du téléphone portable, de l'ordinateur personnel, d'Internet et autres objets nomades, l'émergence du gratuit et du sur-mesure, le rôle majeur de l'art, en particulier de la musique, dans la diversité du monde. Les plus attentifs de ces lecteurs y verront aussi certaines inflexions de ma pensée : elle n'est, fort heureusement, pas descendue du Ciel toute formée.

Enfin, comme toute prédiction est d'abord discours sur le présent, cet essai est aussi un livre politique, dont chacun pourra, j'espère, faire le meilleur usage, au moment où s'annoncent tant d'échéances majeures, en France au moins autant qu'ailleurs.

 

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

Suite et Fin.

10/08/2010

une brève histoire de l'avenir...(10)

 

images.jpegPuis, vers 2050, le marché, par nature sans frontières, l'emportera sur la démocratie, institutionnellement circonscrite à un territoire. Les Etats s'affaibliront ; de nouvelles technologies nanométriques réduiront les consommations d'énergie et transformeront les ultimes services encore collectifs : la santé, l'éducation, la sécurité et la souveraineté ; de nouveaux objets de consommation majeurs apparaîtront, que je nomme des surveilleurs, permettant de mesurer et contrôler la conformité aux normes : chacun deviendra son propre médecin, professeur, contrôleur. L'économie sera de plus en plus économe en énergie et en eau. L'autosurveillance deviendra la forme extrême de la liberté et la peur de ne pas satisfaire à des normes en sera la limite. La transparence deviendra une obligation ; quiconque voudra ne pas faire connaître ses appartenances, ses moeurs, son état de santé ou son niveau de formation sera a priori suspect. L'accroissement de la durée de la vie donnera le pouvoir aux plus âgés, qui choisiront de s'endetter. Les Etats s'effaceront devant les entreprises et les villes. Des hypernomades dirigeront un empire hors sol, sans centre, ouvert : un hyperempire. Chacun n'y sera plus loyal qu'à lui-même ; les entreprises ne se reconnaîtront plus aucune nationalité ; les pauvres constitueront un marché parmi d'autres ; les lois seront remplacées par des contrats, la justice par l'arbitrage, la police par des mercenaires. De nouvelles diversités s'installeront ; des spectacles et des sports verront le jour pour distraire les sédentaires, pendant que des masses immenses de nomades de misère, les infranomades, bousculeront les frontières pour chercher de quoi survivre. Des compagnies d'assurances, devenues régulateurs du monde, y fixeront les normes auxquelles devront se plier les Etats, les entreprises et les particuliers. Des organismes privés de gouvernance veilleront, pour le compte de ces assureurs au respect de ces normes. Les ressources se feront plus rares, les robots plus nombreux. Le temps, même le plus intime, sera presque entièrement occupé par l'usage de marchandises. Un jour même, chacun se verra proposer d'être autoréparé, puis de produire de prothèses de lui-même, enfin d'être cloné. L'homme deviendra alors artefact d'artefacts, cannibale mangeur d'objets cannibales, victimes de maux nomades.


(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

à suivre...

06/05/2010

Le livre des morts Tibétain

 







préface de Matthieu Ricard

Reconnu et encensé dans le monde entier où il a été de nombreuses fois traduit, Le Livre des morts tibétain fait désormais partie du patrimoine littéraire de l'humanité.

Longtemps détourné de son sens véritable et présenté de façon fragmentaire, il est ici, pour la première fois, livré au public sous sa forme complète, directement traduit du tibétain et expliqué dans son contexte originel.

Le Bardo Thödröl - intitulé en français Livre des morts tibétain - signifie en réalité La Grande Libération par l'écoute dans les états intermédiaires. Composé par le grand maître Padmasambhava au VIIIe siècle, il traite des mystères les plus profonds de l'existence. Le bardo, «état intermédiaire», désigne d'abord le passage entre la mort et la renaissance dans une vie future. Le rêve, la méditation, la vie et le moment de la mort sont aussi des bardo, des aventures d'un esprit qui n'a ni commencement ni fin.

De la mort aujourd'hui taboue, ce texte millénaire nous révèle précisément qu'elle est le miroir de ce qu'a été notre vie. Loin d'être un anéantissement, elle offre, selon le degré de préparation spirituelle de l'individu, la formidable possibilité d'une libération complète de l'être ou l'étape obligée vers une nouvelle existence sous conditions.

C'est donc à l'être humain de découvrir la nature véritable de l'esprit : l'esprit de claire lumière. La mort sera alors l'instant de vérité où il reconnaîtra cette luminosité fondamentale pour s'y immerger, cessant ainsi d'errer de vie en vie sous le poids d'une illusion toujours recommencée.

 

(traduit du tibétain et commenté par Philippe Cornu aux Editions Buchet Chastel)

 

 

11/01/2010

Sylvia de Léonard Michaels

51cVERQ2qHL._SL160_AA115_.jpg"SYLVIA" *, un ami m'a recommandé de lire ce livre, de cet auteur (peu connu en France) on peut lire :

LEONARD MICHAELS

Leonard Michaels est né le 2 janvier 1933 à New York, de parents polonais. Il a étudié à l'Université de New York, puis à celle du Michigan où, après son master en littérature anglaise, il rédige une thèse sur la littérature romantique. De 1969 à 1994, il enseigne l'écriture, la critique littéraire ainsi que la poésie romantique à Berkeley. Il est l'auteur de deux romans dont l'un -The Men's Club - est considéré par certains, lors de sa sortie dans les années 80, comme un livre sur l'émergence d'une conscience masculine. Sylvia a été rédigé en 1992. Leonard Michaels a aussi écrit six recueils de nouvelles et essais. Il est considéré comme l'un des maîtres américains de la nouvelle. Parmi les écrivains qui l'ont influencé : Franz Kafka, Wallace Stevens ou encore Byron. Il a également écrit dans des journaux tels que Vanity Fair ou le New York Times Book Review et reçu les prix de la fondation Guggenheim, de l'Institut américain des Arts et des Lettres, le Pushcart Prize et le « National Endowment for the Arts ». Il meurt le 10 mai 2003 à Berkeley, après avoir passé les dernières années de sa vie en Italie avec sa femme.

 

LA QUATRIEME PAGE DE COUVERTURE :

« J'ai commencé à tenir un journal en 1961 alors que je vivais avec ma petite amie de l'époque dans un immeuble de Greenwich Village. Les murs étaient fins comme du papier à cigarettes et nos voisins entendaient presque tout ce que nous disions, d'autant mieux que la plupart du temps nous hurlions à pleins poumons. [Mais] je ne parlais [...] à personne et tenais un journal intime que je gardais secret. » (L. Michaels, Time out of Mind).

images.jpegLeonard Michaels rencontre Sylvia Bloch en 1960 et l'épouse deux ans après. Leur relation passionnelle se termine tragiquement un soir de 1964. Ce n'est que trente ans plus tard qu'il décide de faire le récit quasi clinique de ce premier mariage. Dans Manhattan alors en plein bouleversement, le couple croise et se mêle à des cohortes de marginaux et d'intellectuels - de Miles Davis à Jack Kerouac, en passant par Lenny Bruce.


« Chacune de ses pages témoigne d'un talent remarquablement original et brillant. » (William Styron)

* AUX EDITIONS CHRISTIAN BOURGOIS