Allez les yeux invisibles vers le beau.

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06/03/2011

Jean Raspail... son livre controversé. (2)

02/03/2011

Jean Raspail... son livre controversé.

05/02/2011

Prospérité sans croissance.

51S8tnwOKmL._SL500_AA300_.jpgNos sociétés sont dominées par la croissance économique. Qu'elle soit effective ou que son absence inquiète, l'idée de croissance est l'alpha et l'oméga de l'univers économique. Et quand bien même l'accent serait mis sur ses conséquences négatives, notamment d'ordre environnemental, la prise en compte de ces dernières ne conduit généralement pas à la remise en cause de la croissance, mais passe par la recherche de constructions qui, dans une large mesure, font figure d'oxymore : « croissance verte », « green business », etc. 
Dans cet ouvrage au style alerte et précis, Tim Jackson s'attaque avec une efficacité remarquable à ce Dieu des temps modernes qu'est la croissance économique. 
Certes, par le passé les contempteurs n'ont pas manqué. Les Baudrillard, Illich, Gorz, ou, dans un registre assez différent, Georgescu-Roegen ont cherché, souvent avec conviction, à mettre en lumière les effets pervers de la croissance économique ainsi que les limites s'imposant à cette dernière. Cependant, la contribution de Tim Jackson n'est pas redondante vis-à-vis de ces écrits parfois anciens. Elle renouvelle, au contraire, très significativement l'argumentaire en lice. En s'appuyant, en effet, sur des statistiques récentes ou sur des apports analytiques de la vaste littérature traitant du développement durable, l'auteur établit une critique en règle de la croissance et de ses avatars de type « croissance verte ». Il tente alors de fonder une nouvelle économie écologique. 
Il est possible de repérer trois temps dans le développement de l'auteur : 
1) La prospérité n'est pas la croissance. Si la corrélation est relativement patente au départ, au-delà d'un certain niveau, l'accumulation de biens matériels n'implique plus une amélioration de certains indicateurs de prospérité (espérance de vie, mortalité infantile, participation à l'enseignement...) ni une augmentation du bonheur ressenti. 
2) Le « découplage » dont parlent beaucoup les économistes de l'environnement ne semble guère constituer un objectif atteignable. Le découplage est la possibilité de réduire les impacts environnementaux négatifs avec une croissance économique maintenue. En s'appuyant, sur un matériau statistique conséquent, Jackson montre que si le « découplage relatif » - à savoir la baisse de l'impact environnemental par unité produite - est souvent avéré, en revanche le « découplage absolu », autrement dit la baisse de l'impact total en situation de croissance ne se retrouve pas, sauf exception, dans la réalité. 
3) Dès lors, puisque la croissance économique ne paraît pas pouvoir s'obtenir sans dégradation de l'environnement, mais que de toute façon, la croissance n'est pas le corollaire de la prospérité, il s'agit de promouvoir une prospérité, ne passant pas par la croissance des biens matériels, et qui viserait à la fois la préservation de l'environnement et l'épanouissement des individus. C'est là l'objet de ce nouveau modèle intitulé « macroéconomie écologique » que propose Tim Jackson. 
Cette nouvelle macroéconomie, qui marque le troisième moment de la thèse, demeure assurément problématique. C'est bien sûr plus un projet à préciser et à mettre en aeuvre qu'un modèle que l'on pourrait comparer avec les schémas économiques dominants. L'auteur, d'ailleurs, le reconnaît aisément. S'il cherche à lui conférer une ossature keynésienne, pour autant, ses caractéristiques précises sont loin d'être stabilisées. Sur un mode quasi humoristique, il écrit : « Alors en quoi peut bien consister l'activité économiquement productive dans cette économie ? La réponse ne saute pas aux yeux. Certainement des 'services énergétiques' plutôt qu'un approvisionnement énergétique. À vendre de la mobilité plutôt que des voitures. À recycler, à réutiliser, à faire du leasing peut-être. À donner des leçons de yoga, sans doute, à couper les cheveux, à jardiner (...) » (p. 134) : des composantes qui n'ont rien de très originales, mais dont l'auteur recherche l'articulation sans vaeu de croissance économique nécessaire. Au contraire, Jackson insiste vivement sur le partage du travail : le bien-être de la population passe aussi par moins de travail pour certains et plus pour ceux qui n'en ont pas. Sans grande surprise, le livre met aussi l'accent sur le rôle essentiel des « investissements écologiques ». 
Une lacune importante de l'ouvrage me semble être l'absence de prise en considération des interactions entre économies au plan international. On ne voit pas très bien d'ailleurs si les préconisations de Jackson visent spécifiquement l'économie du Royaume Uni - ce que laisseraient supposer certains passages - ou concerneraient d'emblée l'économie-monde. Cette omission est vraiment dommageable car comment penser l'émergence d'une économie écologique dans un monde qui ne le serait pas ou comment penser l'instauration d'une économie écologique globale dès lors que certains « partenaires » ne semblent guère tentés par la philosophie sous-jacente (pensons aux Etats-Unis non signataires du Protocole de Kyoto ou les « émergents » avides d'expansion économique)? 
Il n'en reste pas moins que « Prospérité sans croissance », en s'attaquant efficacement au tabou de la croissance économique, constitue un livre important. Déjà, la version originale a pris une place significative dans les débats socioéconomiques du monde anglo-saxon. Il faut espérer que la version française obtiendra également l'attention qu'elle mérite

(Analyse du livre par un lecteur sur Amazon)

07:46 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, essai, tim, jackson, étude, économie

25/01/2011

"Evéna"... le tout nouveau roman de P. Rocher

Son décalage de départ et le discrédit qui est le sien d'abord, ne durent pas. Peu à peu, Evéna est adoptée par cette culture d'accueil Maugeoise. Elle chante à la "façon de l'Univers" et parvient à faire résonner sa voix au diapason du Monde.

Africaine... Américaine, puis Française, elle s'éveille un jour au don d'elle-même pour le meilleur et pour les autres. Les Mauges qui l'accueillent d'abord avec rudesse, deviennent ensuite ce territoire où Evéna peut canaliser une force intérieure partageable par toutes les cultures.

Elle pourrait pratiquer des talents de guérisseuse. Elle est chanteuse.

C'est alors qu'elle comprend que sa voix peur prendre des accents universels dès lors qu'elle porte de l'amour et de l'énergie positive en elle.

Un morceau de blues peut devenir des moments d'exaltation, de salut spirituel.

Sa capacité à endosser le sensible et la souffrance la rendent ainsi chaman en dehors de son pays d'origine car son aura est grande, et, il lui faut accomplir le grand acte pour son frère et pour elle-même, accepter de parcourir tout le chemin afin de découvrir sa vocation profonde.

(Postface du Roman de Philippe Rocher "Evéna" aux Editions "Pays d'Herbes" - 12 Euros)

 

Vient de Paraître.

11/01/2011

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegGrande et immense la mer qui

Ramène une à une ses vagues

A la plage pour effacer

Inutiles les pas de l'homme allant ou

N'allant pas vers ce qui sera ou ne sera pas

 

De cette promenade

En solitaire

 

Sans se soucier du temps qui passe,

Au retour peut-être aura-t-il

Bien avant l'heure

La réponse à la question :

Et moi qui suis-je ? un grain de sable ?

 

(Poème de Thierry Piet - extrait de "Terre d'Envol" aux Editions "Echo Optique" - 2010)

 

Vient de paraitre.

21/09/2010

Ce que doivent être les choses... (4)

 

Unknown-6.jpegLian me dit :

- Allons prendre un verre dans le salon pour nous remettre de nos émotions.

Nous allâmes dans ce petit salon fait à cet usage, j'avais une foule de questions à poser. Je quittai, avec un pincement au coeur, ce lieu magique avec la certitude d'avoir vécu quelque chose de grandiose, j'avais grandi. Je détournai la tête une dernière fois avant de quitter ce lieu, ce paradis.

Lian m'adressa la parole :

- Comment as-tu vécu cela ?

- Comme une métamorphose, je me sens différent, je me sens transformé.

- Tu viens de vivre la Vie dans son énergie. dans sa globalité et dans l'instant. Tu es en possession d'une vitalité analeptique qui t'apporte la confiance et l'assurance. Une force se canalise dans tout organisme et te fais décupler ta personnalité. Un bien-être s'ensuit et te fais vibrer, un dynamisme stimule ton cerveau, ta vie maintenant est d'une plénitude acceptée et comprise.

_ Que veux-tu dire exactement ? Répliquai-je.

_ Je veux dire par là que la vie que tu viens te créer à ce moment présent est en plein accord avec tes pensées dans la sérénité et la douceur de vivre, que tes pensées sont chargées d'intuition et d'intelligence, qu'elles sauront féconder d'autres pensées, et tout cela dans le positif de leur naissance.

_ Que veux dire par "dans le positif de leur naissance" ?

_ Que tes pensées vont s'ouvrir à toi sans que tu aies la peine d'en chercher la source, ta raison suffira à formuler l'idée que tu veux faire passer dans le rationnel le plus convaincant, donc le positif. Tu comprends ?

- Dans l'harmonie ? Dis-je. 

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck ROY/ Pays d'Herbes - 2008)

15/09/2010

La Carte et Le Territoire..


41vCA41r0OL._SL500_AA300_.jpgJe suis à lire le tout nouveau roman de Michel Houellebecq "La Carte et Le Territoire"  et je peux vous dire que c'est très agréable à lire et que nous avons tous intérêt à palper ces pages, et je vous l'encourage car c'est un très grand écrivain. Il part de la réalité la plus banale et vous donne à penser et à réfléchir sur ce monde. Je souhaite à vous montrer une idée de sa prose par les premières pages de son livre... (Franck ROY)

"Un an auparavant, à peu près à la même date, son chauffe-eau avait émis la même succession de claquements, avant de s'arrêter tout à fait. En quelques heures, la température dans l'atelier était tombée à 3 ° C. Il avait réussi à dormir un peu, à s'assoupir plutôt, par brèves périodes. Vers six heures du matin, il avait utilisé les derniers litres du ballon d'eau chaude pour une toilette sommaire, puis s'était préparé un café en attendant l'employé de Plomberie en général - ils avaient promis d'envoyer quelqu'un dès les premières heures de la matinée."

 

Voilà le début de ce roman et je vous assure qu'on s'y accroche et qu'on ne le quitte pas, la prose et l'intelligence de Houellebecq font le reste. Faites-moi des commentaires, si vous le souhaitez, sur ce livre de l'un des plus grands écrivains au monde ! Et il est Français ! (Franck ROY)