Allez les yeux invisibles vers le beau.

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/09/2013

Méloé...

Mon roman "Méloé" vient de paraître chez lulu.com vous pouvez le commander...

 

18,90 Euros - 238 pages

 

product_thumbnail-1.php.jpeg

26/04/2013

Trois maîtres de vie... (9)

images-1.jpegLes traditions religieuses ont tenté d'apporter des réponses à ces questions fondamentales. Mais parce qu'elles se sont enfermées dans des postures théologiques et morales trop rigides, parce qu'elles n'ont pas toujours été non plus des modèles de vertu et de respect de l'être humain, les religions, en particulier les monothéismes, ne parlent plus à nombre de nos contemporains. Force est de constater qu'aujourd'hui encore de nombreux conflits et bien des violences exercées sur les personnes sont le fait, direct ou indirect, des religions. L'inquisition médiévale ou le gouvernement islamiste de l'Iran actuel donnent l'exemple de l'impossible réconciliation entre humanisme et théocratie. Et, par-delà le modèle théocratique, partout dans le monde, les institutions religieuses peinent à répondre à la demande de sens des individus, leur offrant davantage du dogme et de la norme.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)


à suivre...

25/04/2013

Les grands auteurs... (3)

images-1.jpeg Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblaient avoir été moulées dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine. Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause. Il m’avait aussitôt rendu les vicissitudes de la vie indifférentes, ses désastres inoffensifs, sa brièveté illusoire, de la même façon qu’opère l’amour, en me remplissant d’une essence précieuse: ou plutôt cette essence n’était pas en moi, elle était moi. J’avais cessé de me sentir médiocre, contingent, mortel. D’où avait pu me venir cette puissante joie ? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait-elle ? Que signifiait-elle ? Où l’appréhender ? Je bois une seconde gorgée où je ne trouve rien de plus que dans la première, une troisième qui m’apporte un peu moins que la seconde. Il est temps que je m’arrête, la vertu du breuvage semble diminuer. Il est clair que la vérité que je cherche n’est pas en lui, mais en moi. Il l’y a éveillée, mais ne la connaît pas, et ne peut que répéter indéfiniment, avec de moins en moins de force, ce même témoignage que je ne sais pas interpréter et que je veux au moins pouvoir lui redemander et retrouver intact, à ma disposition, tout à l’heure, pour un éclaircissement décisif. Je pose la tasse et me tourne vers mon esprit. C’est à lui de trouver la vérité. Mais comment ? Grave incertitude, toutes les fois que l’esprit se sent dépassé par lui-même ; quand lui, le chercheur, est tout ensemble le pays obscur où il doit chercher et où tout son bagage ne lui sera de rien. Chercher ? pas seulement : créer. Il est en face de quelque chose qui n’est pas encore et que seul il peut réaliser, puis faire entrer dans sa lumière.

           Proust - Du coté de chez Swann - A la recherche du temps perdu

07/03/2013

Petit traité de vie intérieure... (6)

lenoir,réflexion,philosophie,comprendre,savoir,âmes,intelligence,coeur,livreCe petit traité est donc le fruit d'une réflexion personnelle élaborée à partir des courants de sagesse philosophiques d'Orient et d'Occident, de la spiritualité chrétienne libérée de sa gangue normative et de la psychologie des profondeurs. Je n'ai pas d'autre ambition que d'offrir ce qui m'a aidé à vivre et à ma construire. Afin de rendre la lecture de ce livre accessible au plus grand nombre, j'ai choisi de l'élaborer en deux temps. Il est né sous forme d'un enseignement oral, puis j'ai retravaillé le texte qui conserve néanmoins la trace de cette oralité. Ce que je transmets ici relève davantage de l'expérience :

celle tout d'abord des sages dont je m'inspire et que je cite souvent, la mienne ensuite, que, malgré bien des réticences, il m'était difficile de ne pas exposer. Car, comment parler de vie intérieure en évitant de parler de soi ? Qu'il soit clair cependant que je ne me considère en rien comme un modèle : je conserve des parts d'ombre et je ne parviens pas toujours à mettre en pratique les enseignements que j'évoque ici. Ce qui est certain, c'est que je suis aujourd'hui beaucoup plus lucide, apaisé et, tout compte fait, plus heureux que je ne l'ai été dans le passé. Puisse ce petit livre aider d'autres âmes en peine et en quête de lumière à comprendre que l'amour est proche, que la liberté intérieure peut advenir, que la joie est là. Il suffit d'ouvrir les yeux de l'intelligence et du coeur pour les découvrir.

 

(Extrait de "Petit traité de vie intérieure" de Frédéric Lenoir - Ed. "Plon" - 2010)

 

à suivre...

25/02/2013

Trois maîtres de vie... (7)

Lenoir, société, malaise, réflexion, comprendre,savoir,intelligence,planète,consommation,philosophieDepuis la révolution industrielle, et bien davantage encore depuis les années 60, nous vivons en effet dans une civilisation qui fait de la consommation le moteur du progrès. Moteur non seulement économique, mais aussi idéologique : le progrès, c'est posséder plus. Omniprésente dans nos vies, la publicité ne fait que décliner cette croyance sous toutes ses formes. Peut-on être heureux sans avoir la voiture dernier cri ? Le dernier modèle de lecteur DVD ou de téléphone portable ? Une télévision et un ordinateur dans chaque pièce ? Cette idéologie n'est pour ainsi dire presque jamais remise en cause : tant que c'est possible, pourquoi pas ? Et la plupart des individus à travers cette planète lorgnent aujourd'hui vers ce modèle occidental qui fait de la possession, de l'accumulation et du changement permanent des biens matériels le sens ultime de l'existence. Lorsque ce modèle se grippe, que le système déraille ; lorsqu'il apparaît qu'on ne pourra pas continuer à consommer indéfiniment à ce rythme effréné, que les ressources de la planète sont limitées et qu'il devient urgent de partager ; quand il apparaît que cette logique est non seulement réversible mais qu'elle produit des effets négatifs à court et à long terme, on peut enfin se poser les bonnes questions. On peut s'interroger sur le sens de l'économie, sur la valeur de l'argent, sur les conditions réelles de l'équilibre d'une société et du bonheur individuel.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

 

à suivre...

04/02/2013

La fusion des êtres...

images-3.jpeg La fusion des êtres, des végétaux, de la nature avec tout ce qui nous entoure crée des ondes positives et négatives pour la planète entière, le sort d’un arbre, les ondes qu’il dégage... Du  fait que, nous aussi, les humains, nous avons une influence sur sa végétation comme sur nous-mêmes, mais j’en parlerai plus loin. J’aborderai, aussi : « les éveilleurs de conscience »; « la vie dans la conscience »; « l’homme et la nature »; « la mort du corps charnel »; « l’état végétatif »; « vers l’accomplissement » et enfin « la finitude ». Il y a dans la personne humaine (mais non seulement), des êtres de demain pour des vies antérieures et futures pour une symbiose de l’état harmonieux de notre univers. L’agnostique que je suis n’a pas réponse à tout, mais il propose des voies dans la nuit, dans le prétendu néant. Car le néant nous réunit dans l’absolu et en nous-mêmes, dans l’accomplissement de nos intelligences, de nos consciences. Philosophe, de ma propre raison, de ma propre intelligence, de mon propre esprit végétatif, je veux dire en vérité prédisposer à cet état. Il nous faut consommer ensemble le meilleur pour que tout cela libère des pulsions vers cette alchimie spirituelle qui nous gouverne, à cela essayons de capter la connexion cérébrale de nos cerveaux en ébullition. Le travail des uns pourrait servir le travail des autres dans l’approche d’une acuité communicative que ce livre offre. On se doit de remettre le lecteur gentiment en place et en accord avec lui-même dans cette vie, où tout lui échappe, lui donner des liens avec les autres, avec ce qui nous entoure, lui faire prendre conscience, comme le dit Sartre que « Toute conscience est conscience de quelque chose ». Reste à faire une vie en harmonie; un corps en harmonie; un esprit en harmonie avec les choses. À cela, l’assurance d’un monde plus vivant saura être à notre portée et nous fera comprendre le Cosmos et ce que nous sommes. 


(extrait de "Un temps pour une conscience" de Pôl Kraly -Ed. "Pays d'Herbes" - 2012)

 

01/02/2013

Petit traité de vie intérieure... (4)

images-2.jpegCes clés de sagesse universelle n'ont rien perdu de leur pertinence. Elles nous aident toujours à vivre, car si notre monde a beaucoup changé, le coeur de l'être humain est toujours le même. Bien que vieux de deux mille cinq cents ans, le diagnostic du Bouddha sur ce qui rend l'homme heureux ou malheureux reste vrai. Le constat socratique sur l'ignorance source de tous les maux est d'une parfaite actualité. Les enseignements d'Aristote sur la vertu et l'amitié n'ont pas pris une ride. Les maximes d'Epictète, de Sénèque ou de Marc-Aurèle sur le destin et le libre arbitre continuent de nous parler.

 

(Extrait de "Petit traité de vie intérieure" de Frédéric Lenoir - Ed. "Plon" - 2010)


à suivre...