Allez les yeux invisibles vers le beau.

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25/09/2009

Le Beigbeder nouveau est arrivé...

20/09/2009

Les derniers jours de Charles Baudelaire

 

images-1.jpegL'hôtel du Grand-Miroir est l'une de ces pensions bruxelloises, modestes et faussement coussues, qui jouissent d'une certaine réputation chez les négociants français de passage. La chambre est petite. Elle est meublée, comme toutes les chambres à cet étage, d'une table, d'un lit, d'une chaise au vernis fatigué, d'un coffre de bois, d'une carpette, d'une cuvette en émail où trempe un peu de linge. L'air y est lourd, écoeurant. un mélange, indéfinissable, d'absinthe, de tabac froid, de laudanum, de maladie. une lumière pauvre filtre à travers le drap du rideau et vient éclairer, sur le mur, le portrait d'un homme d'âge, à la délicate figure d'aristocrate d'ancien régime dont l'artiste semble avoir pris plaisir à souligner le contraste entre les pommettes, la fière hauteur du front, la perruque sévère et noire, le nez dur, un bec d'aigle - et puis, inattendue sous la barre des sourcils en broussaille, la singulière douceur d'un regard de compassion. sur le lit, près du coffre, il y a un homme enfin, vivant celui-là, un peu plus jeune, mais que la pâleur de son teint, ses yeux creux, la longueur de ses cheveux font ressembler au visage du tableau face à lui.

 

(Extrait du livre "Les derniers jours de Charles Baudelaire" de Bernard-Henri Lévy aux Editions Grasset)

17/09/2009

Poème du jour... (12)

 

images-1.jpegJ'aime

habiter des lieux

où l'amour commence

où chaque parole se délie

renoue avec la vie

où tu me cherches

où nous marchons

d'un même pas

où il est bon d'être là

vivant.

 

(Poème de Franck Roy extrait de "Je Toi Nous" aux Editions "Pays d'Herbes").

25/08/2009

Le Facteur temps ne sonne jamais deux fois

 

images-1.jpegVenons-en à présent au temps. Il a longtemps été considéré indépendamment de l'espace et fait lui aussi l'objet d'une controverse entre partisans de sa nature substantielle et partisans de sa nature relationnelle. Dans le premier camp, on trouve bien sûr Newton : le temps absolu de la mécanique, qui s'écoule uniformément sans relation à rien qui lui soit extérieur, est en effet l'une des incarnations du temps pensé comme substance. Dans le deuxième, on trouve à nouveau Leibniz, ou encore Ernst Mach. Beaucoup plus loin dans le passé, il y a Lucrèce, qui ne croyait pas à l'existence du temps en soi, d'un temps qui se suffirait à lui même : " Le temps n'existe pas par lui-même, mais c'est des événements eux-mêmes que découle le sentiment de ce qui s'est accompli dans le passé, de ce qui est présent, de ce qui viendra par la suite ; et personne n'a le sentiment du temps en soi, considéré en dehors du mouvement des choses et de leur paisible repos (1)."

( Photo de Lucrèce)

 

(1) Lucrèce, De natura rerum, livre I, v. 460.


(Extrait du livre de Etienne Klein "Le Facteur Temps ne sonne jamais deux fois" aux Editions "Flammarion")

13:12 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

19/07/2009

Qui aime quand je t'aime ? (3)

 

images-1.jpeg"Ce n'est pas moi qui contiens mon amour, c'est mon amour qui me contient. Je n'ai même pas à veiller sur lui car il appartient au monde des choses divines qui ne redoutent rien des remous de l'existence. C'est sur moi que je dois veiller afin de m'emplir le plus possible de ce mystère qui m'enveloppe. L'amour ne peut me manquer, mais je peux manquer à l'amour. Mon âme est à l'amour ce que les poumons sont à l'air : l'air est inépuisable et ne se refuse jamais le premier, seuls les poumons peuvent défaillir et cesser de respirer", écrit Gustave Thibon.

 

(Extrait du livre "Qui aime quand je t'aime ?" de Catherine Bensaid et Jean-Yves Leloup aux Editions Albin Michel)

09:00 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature

05/07/2009

Les métamorphoses du désir...

 

images-2.jpeg(Interrogation sur l'amour) - Les métamorphoses du désir.

" Je n'ai pas de mari", "Je n'ai pas de femme" : je n'aime pas mon mari, ma femme comme j'aimerais l'aimer ; il, ou elle, ne m'aime pas comme j'aimerais être aimé. Le manque est tel, parfois, je ne sais plus : est-ce l'autre, est-ce moi ? L'autre qui ne me correspond pas, ou moi qui ne m'aime pas et suis convaincu de ne pouvoir être aimé ? J'attends de mon mari, de ma femme qu'il, ou elle, me donne cet amour que je n'ai jamais reçu, un amour auquel je ne crois pas, ou je ne crois plus, un amour impossible. Un amour qui doit être celui de mes rêves, même si je ne rêve plus. Ma soif d'amour n'est-elle pas alors trop vive ? Une soif d'amour qu'aucun amour ne peut désaltérer.

 

(Extrait du livre "Qui aime quand je t'aime" de Catherine Bensaid et Jean-Yves Leloup aux Editions Albin Michel)

27/05/2009

La Route

 

 

 

41V2n9q4yVL._SS500_.jpgLa Route de Cormac Mc Carthy

 

Si vous ne savez pas quoi lire en ce moment, lisez "La Route" de Mc Cathy, un vrai roman d'anticipation.

Dans un monde réduit à presque rien, un homme et son enfant essayent d'échapper à la Mort, dans leur pérégrination ils vont être les seuls à vivre une histoire peu banale qui

au-délà d'eux-mêmes  les rattache à la vie. L'espoir  les fait avancer vers je ne sais où (ne dévoilons pas tout), sans doute vers eux.

Remarquable de lire ce roman intemporel puisque éternel, en tout cas il nous ramène à nous avec plus d'humilité et de compréhension sur

nos petites existences rudimentaires et superficielles. J'insite pour que vous lisiez ce récit, on sort chaviré d'un tel livre qui peut nous

amener que des questions dont les réponses sont à formuler par chacun des lecteurs !

 

(La Route de Cormac Mc Carthy est publié aux Editions de L'Olivier)