Allez les yeux invisibles vers le beau.

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/01/2011

"Evéna"... le tout nouveau roman de P. Rocher

Son décalage de départ et le discrédit qui est le sien d'abord, ne durent pas. Peu à peu, Evéna est adoptée par cette culture d'accueil Maugeoise. Elle chante à la "façon de l'Univers" et parvient à faire résonner sa voix au diapason du Monde.

Africaine... Américaine, puis Française, elle s'éveille un jour au don d'elle-même pour le meilleur et pour les autres. Les Mauges qui l'accueillent d'abord avec rudesse, deviennent ensuite ce territoire où Evéna peut canaliser une force intérieure partageable par toutes les cultures.

Elle pourrait pratiquer des talents de guérisseuse. Elle est chanteuse.

C'est alors qu'elle comprend que sa voix peur prendre des accents universels dès lors qu'elle porte de l'amour et de l'énergie positive en elle.

Un morceau de blues peut devenir des moments d'exaltation, de salut spirituel.

Sa capacité à endosser le sensible et la souffrance la rendent ainsi chaman en dehors de son pays d'origine car son aura est grande, et, il lui faut accomplir le grand acte pour son frère et pour elle-même, accepter de parcourir tout le chemin afin de découvrir sa vocation profonde.

(Postface du Roman de Philippe Rocher "Evéna" aux Editions "Pays d'Herbes" - 12 Euros)

 

Vient de Paraître.

17/01/2011

Le Prophète... (5)

 

Unknown.jpegEt un homme dit, Parle-nous de la Connaissance de Soi.

Et il répondit, disant :

Vos coeurs connaissent en silence les secrets des jours et des nuits. Mais vos oreilles sont avides des rumeurs de ce que vos coeurs connaissent. Vous voudriez connaître avec des mots ce que vous avez toujours connu en pensée. Vous voudriez toucher avec vos doigts le corps nu de vos rêves.

Et il est bon qu'il en soit ainsi.

Quand elle jaillit, la source qui était cachée dans votre âme aspire à remonter et à courir en murmurant vers la mer ; et le trésor de vos infinies profondeurs veut être révélé à vos yeux. Mais qu'il n'y ait pas de balance pour peser votre trésor inconnu ; et ne fouillez pas dans les profondeurs de votre connaissance avec une perche ou une sonde. Car le moi est une mer infinie et qui ne se laisse pas mesurer.

Ne dites pas, "J'ai trouvé la vérité" mais plutôt, "J'ai trouvé une vérité".

Ne dites pas, "J'ai trouvé le chemin de l'âme". Dites plutôt, "J'ai trouvé l'âme qui passait sur mon chemin". Car l'âme ne va pas en droite ligne, ni ne croît comme un roseau. L'âme s'épanouit, comme un lotus aux pétales innombrables.

 

(Extrait de "Le Prophète" de Khalil Gibran - Ed. Le Livre de Poche)

08/01/2011

Le Prophète... (4)

 

Unknown.jpegPuis un ermite, qui venait une fois l'an à la ville, s'avança et dit, Parle-nous du plaisir. Et il répondit, disant :

Le plaisir est un chant de liberté,

Mais il n'est pas la liberté.

Il est l'épanouissement de vos désirs,

Mais il n'est pas le fruit.

Il est une profondeur appelant une hauteur,

Mais il n'est ni le bas, ni le haut.

Il est l'encagé prenant son envol,

Mais il n'est pas environné d'espace.

Oui, en toute verité, le plaisir est un chant de liberté.

Et je vous entendrais volontiers le chanter de tout votre coeur ; mais je ne voudrais pas vous voir perdre vos coeurs à le chanter.

 

(Extrait de " Le Prophète" de Khalil Gibran - Ed. du Livre de Poche)

29/12/2010

La petite note de Franck ... (28)

Hier je vous faisais découvrir sur France Inter la très bonne émission autour des émotions "Sur les épaules de Darwin"... aujourd'hui j'ai une envie irrésistible de vous parler d'un ami poète qui vient de sortir aux Editions "Echo Optique" (petite maison d'édition à compte d'éditeur du bocage Vendéen, année de création 1989)...

"TERRE D'ENVOL", est un très bel ouvrage dont je veux vous faire découvrir les textes (très bon titre au demeurant). Je viens d'en terminer la lecture et je dois dire que c'est un beau et bon recueil avec une préface soignée de Bernard Grasset. Je veux être, avant tout, élogieux pour ces poèmes car il sont... musicaux, sensibles et d'une humanité troublante, chaque mot est pesé et à sa place ; chaque respiration entre chaque vers est savante ; les images d'une beauté sereine. Il y a bien longtemps que je n'ai lu de si beaux poèmes, Thierry Piet (l'auteur) est rentré dans la cour des grands, il est pour moi devenu un poète essentiel par ce recueil (qui à mon avis est son meilleur et bien loin devant ses précédents) une certaine maturation, assurance d'écriture, une certaine expérience font de ce poète un grand (et je dis cela sans complaisance). Voilà un texte de cet auteur... et je vous le recommande.

 

702163893.jpg

 

 

L'aube se lève

pour une nouvelle

mise à jour

 

J'ouvre le Livre :

qu'aurai-je à vivre

qui me soit déjà donné ?

 

Et le vent

me poussera-t-il

sur la barque du temps Présent ?

 

Ce soir encore

il viendra signer

le poème de ce jour

comme on signe

un acte de naissance

 

A nouveau je découvrirai

jusqu'où vont

sa présence et son amour.

 

(Poème de Thierry Piet "Terre d'Envol" aux Editions "Echo Optique" - Coll. "La Renouée" - 2010)

(Vient de paraître).

 

Je voulais vous faire part d'un projet de roman (en ce qui me concerne) et dont je vais entamer l'écriture début Janvier, il s'intitule : "DE PROFUNDIS" ; il raconte l'histoire d'une mère et de son fils (petits provinciaux modestes) dans un road-movie dans la région parisienne où ils sont venus à l'enterrement d'une grande tante, leur sort va être confronté à la loi des banlieues et de la jungle urbaine. Leur destin va être menacé, leur foi  et conviction ébranlées ; où le rouleau compresseur de la société va les engluer dans la vie d'aujourd'hui avec ses lâchetés, ses arnaques, ses violences et  son administration implacable.

UN ROMAN DE FRANCK ROY "DE PROFUNDIS" A PARAITRE ET A SURTOUT ECRIRE, mais je vous en reparlerai sur mon blog...

 

(Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)

 


23/12/2010

Le Prophète... (3)

 

Unknown.jpegAlors une femme dit, Parle-nous de la joie et de la tristesse.

Et il répondit :

Votre joie est votre tristesse sans masque, et ce même puits d'où monte votre rire a souvent été rempli de vos larmes.

Et comment en serait-il autrement ? Plus la tristesse creusera profond dans votre être, plus vous pourrez contenir de joie. La coupe qui contient votre vin n'est-elle pas justement la coupe qui a été cuite dans le four du potier ? Et le luth qui apaise votre esprit n'est-il pas fait justement d'un bois évidé avec des couteaux ? Lorsque vous êtes joyeux, regardez au plus profond de votre coeur et vous découvrirez que c'est seulement ce qui vous a donné de la tristesse qui vous donne de la joie. Lorsque vous serez envahi de tristesse, regardez de nouveau dans votre coeur, et vous verrez qu'en vérité vous pleurez pour ce qui avait fait vos délices.

Quelques-uns d'entre vous disent, "La joie est plus grande que la tristesse", et d'autres disent, "Non, c'est la tristesse qui est plus grande".

Mais je vous le dis, elles sont inséparables. Elles viennent ensemble, et quand l'une est assise seule avec vous à votre table, n'oubliez pas que l'autre est endormie sur votre lit.

En vérité, comme les balances, vous êtes suspendu entre votre tristesse et votre joie. C'est seulement lorsque vous êtes vide que vous êtes immobile et à l'équilibre. Quand pour peser son or et son argent le gardien du trésor vous soulève, votre joie ou votre tristesse doit alors s'élever ou tomber.

 

(Extrait de "Le Prophète" de Khalil Gibran - Ed. du Livre de Poche)

21/12/2010

Hommage à Bernard Giraudeau...


Bernard Giraudeau Le Bateau Libre (hommage)

10/12/2010

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegL'INCONNU

Il disait mes lèvres sont des grappes monstrueuses

de panthères qui chantent

plus douces que les oiseaux si doux de la colline

et les taureaux sanglants des gros nuages obscurs

Il disait

Je porte dans mon sein

des vagues immenses et âcres

au milieu des fleurs si belles des grands jours

Il appelait Marie

une petite fille qui portait des légumes

Il disait il disait encore

Je suis un coquelicot

qui réveille le matin l'azur blême des bêtes

 

(Extrait de "L'Allure poétique" de Jacques Baron - 1924)