Allez les yeux invisibles vers le beau.

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03/02/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 2... 15)


Chapitre 2... "Y retourner"... (15)


Arrivé devant ce col de l’utérus, passage obligatoire, pour continuer mon long périple. Dès les premières pentes, mon pied droit glissa sous de petites pierres évitant la chute, je m’équilibrai bien malgré moi, le plus possible à la paroi. Je dus mettre toute ma bonne volonté et toute mon énergie pour atteindre le sommet. De ce sommet, je contemplais avec extase le paysage, ma motivation était de marcher, marcher, toujours marcher. Savoir, voir, comprendre était mon ultime raison. Je quittai ce col pour aller vers le cœur, organe musculaire et emblématique qui me posait bien des questions. Siège des sensations et émotions, organe qui distribue le sang vers les cellules organiques, mais je m’intéressais plus à l’aspect émotionnel que par son aspect physiologique. Même si l’un ne va pas sans l’autre, cette Faculté à rassembler toutes les forces vitales essentielles à l’épanouissement de l’être. Comprendre le sentiment amoureux, son intensité, sa graduation, sa longévité, sa capacité à éclore dans la chair de la tendre aimée. Bien des réponses à apporter pour mieux cerner cet organe (le cœur) à l’origine de nos émois qui avec l’aide du cerveau (je reparlerai du cerveau dans une prochaine étape) régente tout le système biologique et physiologique de notre organisme.

 

 Aller vers ce cœur n’était pas une mince affaire, il me fallait rejoindre la cage thoracique vers les poumons, organes de la respiration, où se font les échanges gazeux et qui vous font cracher le sang quand la plèvre est atteinte ; puis, il me fallait glisser à l’intérieur de cette cage et passer au milieu de deux convulsions. Je me devais de plonger dans une mer de sang et me laisser couler petit à petit vers l’objet cet obscur objet du désir au rythme des battements. Je me surpris à déclamer à haute voix un poème :

 

Quand l’effroi

Vint à en troubler un cœur aux abois

Un vide s’entend

Comme des battements sourds

Si seulement l’amour pouvait le lui donner

La chaleur enveloppante

De battements de beauté sans cesse répétés.


(D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...

02/02/2012

Pensée du Jour...

Veillir n'est, au fond,

pas autre chose

que n'avoir plus peur

de son passé.

 

(Ztefan Zweig - écrivain autrichien)images-1.jpeg

20/12/2011

D'un corps à l'autre... (Chapitre 2... 13)

Chapitre 2 "Y retourner"... (13).



Je regardai, avec circonspection, ce petit organe érectile : le clitoris. Je le tâtai de mon doigt pour en connaître sa nature physiologique et fonctionnelle. À dire vrai, les organes de la femme sont d’une énigme des plus complexes qui m’amène à penser que cela pourrait être une des causes de l’incompatibilité possible de l’incompréhension relationnelle entre la femme et l’homme. Je veux dire que ce qui prime entre ces deux êtres n’est que purement sexuel. Avec pourtant une petite variante dont je vous parlerai plus tard.


— S’il te plaît, j’ai une question à te poser.

— Je t’écoute.

— Tu disais, au début, il faut être un adulte responsable... 

— À vrai dire, je le sens comme ça, c’est une personne affirmée, mûre qui jette sur la vie, sa vie, un oeil circonspect, prêt à intervenir en cas de litige, qui gère (même si je n’aime pas ce mot).

— Et l’enfant dans tout cela ?

— L’enfant que nous avons été subsiste en nous, il vit, il grandit, on ne peut le nier. Parfois même, il respire, il est là, il se réveille, me fait sentir sa présence, l’enfant me fait palper des choses. Intelligent, il nous structure, nous sommes l’adulte qu’il fait de nous, il agit sur notre personnalité, mais ne tombons pas dans son jeu, il est tellement malin qu’il peut nous engloutir, nous happer, nous dévorer et nous rendre infantiles. Il faut savoir le mettre à distance. 

— As-tu d’autres questions ?

— Non pas pour le moment.

— Alors, on plonge.

— Oh oui !


("D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006) à suivre...

19/12/2011

Prose des Ivresses... (22)

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A PIPE OF TOBACCO

 

Petit tuyau au grand pouvoir,

Charmeur de l'heure oisive,

Objet de mon fervent désir,

Lèvre de cire et oeil de feu :

Mes doigts enserrent doucement

Ta taille de cierge neigeux ;

Et je bourre d'un petit instrument

Le ventre charmant que forme ton fourneau ;

Et quelle joie, entre toutes les joies,

Lorsque je respire tes baisers suaves !...

 

(Poème de I. H. Browne - 1705-1760)

17/12/2011

Pensée du Jour...

Le véritable voyage

de découverte

ne consiste pas

à chercher de nouveaux

paysages, mais à avoir

de nouveaux yeux.

 

(Marcel Proust - écrivain français)Unknown.jpeg

24/11/2011

Pensée du Jour...

La solitude est à l'esprit

ce que la diète est au corps,

mortelle lorsqu'elle est trop longue,

quoique nécessaire.

 

(Marquis de Vauvenargues - moraliste français - 1715-1747)

19/11/2011

Pensée du Jour...

Ne juge pas la journée

en fonction de la récolte du soir

mais d'après les graines

que tu as semées.

 

(Robert Louis Stevenson - écrivain britannique)