Allez les yeux invisibles vers le beau.

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07/04/2012

Un Temps pour une Conscience... (2)


LES EVEILLEURS DE CONSCIENCE




349057970.19.jpeg« Les éveilleurs de conscience » sont nés en même temps que « Les Homos Sapiens » épousant leur intelligence et mode de vie. Ces êtres à part par leur fonctionnement ont su faire évoluer leur peuple dans la bonne direction. Car je pense que de tout temps « les éveilleurs » furent les hommes de leur siècle et que grâce à eux le monde a pu en arriver là, certes dans son imperfection, mais dans son espérance, dans son évolution. De leur héritage, nous sommes dans le meilleur monde possible, sans eux cette planète ne serait pas, et j’en suis convaincu, plus là. Mais tous les peuples ne possèdent pas parmi eux des « éveilleurs », il y a aussi des personnes qui ne respectent pas les critères adéquats « d’éveilleurs ». Ces gens-là ne seront jamais des êtres de cette société, de ces hommes et femmes à l’intelligence ouverte et large, car la plupart des gens « ignares » sont, en grande partie, bornés. Leur petitesse d’esprit les réduit comme peau de chagrin à leur état que je dirais primitif.

En ce qui concerne la bonne marche de l’histoire, avec certes ses aléas, nous le devons à ces « éveilleurs » et je suis sûr qu’ils nous emmènent dans le droit chemin, vers ces terres de respect, de tolérance, de justice, d’amitiés entre les peuples, de paix, de joie et d’amour. Ces paysages, ils les créent devant nos yeux chaque jour par des actes de solidarité et de paroles sincères et nobles. Parmi eux, il y a des chefs de conscience, qui les rassemblent, comme le ferait le berger aidé de son chien, à unir ses moutons. Ces hommes et ces femmes sont de toutes les couches sociales, on peut les reconnaître à leur façon objective de voir les choses sans parti pris, ils sont sans dissonance dans leur dialogue et délivre un message clair et cohérent toujours dans la gestion calme du bon sens. Ce sont eux et je n’ai pas peur de le dire, qui fabrique ce monde ; ils façonnent celui-ci à leur manière et souvent dans la discrétion.

 

Je classe les êtres en trois catégories comme des lanternes :

 

1erLanterne : « LES MUETTES », celles qui seront toujours et irrémédiablement éteintes (voir plus haut) pour elles, aucune chance de voir la lumière, par manque de générosité, de tolérance, de courage, de lucidité ou bien d’intelligence, par leur aveuglement, leur petitesse d’esprit, leur intransigeance, leur peur, leur bêtise, leur médiocrité. Qu’ils soient simples balayeurs ou hommes politiques, toutes les couches sociales sont concernées. Pour eux, la lumière est difficilement transmissible, voire impossible, tant que ces êtres ne voient pas, ou plutôt sont aveuglés par leur idéologie, qui les limite à l’obscurantisme loin de l’idéal planétaire, du moins à un idéal utopique qui est le leur et qui les fige dans une rectitude bornée.

 

2e Lanterne : « LES CLIGNOTANTES », celles qui auront, peut-être, la chance de voir un jour de la lumière, elles clignotent par intermittence, pour elles un espoir de lumière intense diffusée par la conscience d’êtres qui sauront leur montrer que la générosité, le courage, la tolérance, l’amour des autres peuvent illuminer un vaste réseau de personnes. La compréhension de tout ce système est le moteur qui illumine les « clignotantes », par l’aide aux plus démunis, par le sacrifice, par le dévouement, par le don de soi, en résumé par l’amour, si elles le veulent, elles seront intenses.

 

3e Lanterne : « LES LUMINEUSES », celles dont la lumière est intense et éternelle, ce sont elles qui diffusent aux « clignotantes » pour leur donner tout leur éclat. Pour qu’elles soient, elles aussi, intenses et éternelles afin de raviver les consciences par leur générosité, leur intelligence, leur courage, leur tolérance, leur capacité à donner un sens à la vie. « Les lumineuses » ont pour mission de rapprocher les êtres de toutes les races : noirs ou blancs ; juifs ou Arabes ; de toutes confessions laïques ou religieuses ; bouddhistes ou bien athées. Du pauvre vers le plus riche, de tous les milieux, de toutes les cultures, de toutes les générations, de toutes les origines, de toutes les couches sociales, qui par leur humanité, leur dévouement, sont là pour aider les autres. Il y a parmi nous des gens connus et des gens inconnus, je peux vous citer l’un d’entre eux, qui pour moi incarnent « l’éveilleuse chef », car il s’agit d’une femme, j’ai nommé : Jodie Foster (l’actrice), qui symbolise à mes yeux un être supérieur, directrice de conscience. Mais parmi eux, il y en a des milliers. 


("Un temps pour une conscience" de Franck Roy à paraître en Mai 2012 aux Ed. "Pays d'Herbes")

à suivre... en exclusivité sur mon blog !

30/03/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 3... 17)

Chapitre 3 "Au coeur des choses"... (17)

 

J’attendais de sa part (le coeur) qu’il me dise plus de choses, il se ferma dans un mutisme peu à collaborer à un dialogue constructif et intelligent. Cette attitude était le reflet d’un coeur sensible mais étrangement absent. Je ne renonçais pas, cependant, à cesser de l’interroger pour parvenir à mes fins. Les palpitations s’accéléraient à chacune des émotions ressenties, les viscères se contractaient ainsi que le sang irrigué arrivait et activait ce muscle comme une pompe à injection. Tout ce phénomène me glissa petit à petit dans une somnolence et dans un voyage quasi onirique dont je vais vous narrer le début...

 

Vous souvenez-vous de ce poème de Rimbaud « Le Bateau ivre », de ces premiers vers...

 

« Comme je descendais des fleuves impassibles, je me sentis plus guidé par les haleurs... » Partons dans le rêve...

 

...Sous des paradis grimaçants, elles débordaient de sources multicolores, propageant des gènes aux fortes odeurs d’encens, de cinnamomes, de myrrhes. De belles naïades vêtues de dentelles transparentes, le sexe offert à la contemplation ayant pour seul langage leur corps, délivraient une sensualité suave et émouvante. La beauté émanant de cette enveloppe corporelle ne délivrait aucun des messages que j’espérais; de déchiffrables qui puissent m’éclairer l’esprit.

 

— J’ai une question.

 

— Oui, si tu veux...

 

— Tu disais : « que ce qui primait dans la relation entre ces deux êtres (l’homme et la femme) n’était que purement sexuel avec une autre petite variante ».

 

— Tu peux t’expliquer ?

 

— L’attachement à l’autre n’est que purement sexuel et aussi matériel, je veux dire par là que la femme et l’homme vivent ensemble pour des commodités bassement sexuelles et matérielles. L’amour qu’ils pensent vivre n’est que le pur produit de leurs jeux de séduction, qu’ils ne sont là que pour eux, qu’ils vivent le plus souvent ce que l’autre apporte sur le plan sexuel et matériel, qu’ils pensent plus à leur intérêt personnel qu’à celui de leur partenaire.

 

— Et l’amour dans tout cela ?

 

— L’amour existe, mais il reste figé dans nos têtes, perdu dans nos rêves, nos fantasmes, nos désirs... il est à l’état latent, il ne demande qu’à naître, à éclore, à vivre dans nos cellules, à vibrer dans nos coeurs. Sa faculté à procréer, à rendre vivant l’humain timoré que nous sommes est énorme. Sa force est à l’origine de notre monde ;  le big-bang est né de l’amour... j’y crois fortement. La mutation sera génétique, certes, mais elle sera aussi mentale. L’humain évoluera par ses gènes, mais il faudra que l’homme plonge en lui, qu’il regarde en sa propre personne. Il faudra qu’il sache comprendre la cartographie de l’amour, à en savoir le mécanisme, le fonctionnement. Dès lors qu’il aura compris qu’il oublie tout et laisse son corps ingurgiter ces aliments-là, la digestion se fera naturellement et il retrouvera son état originel. L’amour, pour moi, est un don de soi.

 

— Et toi as-tu connu l’amour ?

 

— Non, il reste bloqué en moi comme la plupart des êtres qui nous entourent.

 

— Tu as d’autres questions à me poser ?

 

— Non.

 

  — Alors on y va dans ce corps ?

 

       — Oh oui !


("D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes"  - 2006)

à suivre...

16/03/2012

Poème du jour...

FEMME ET OISEAU

 

images-1.jpegLe chat rêve et ronronne dans la lutherie brune. Il scrute le fond de l'ébène et de biais lape à distance le tout vif acajou. C'est l'heure où le sphinx de la garance détend par milliers sa trompe autour de la fontaine de Vaucluse et où partout la femme n'est plus qu'un calice débordant de voyelles en liaison avec magniola illimitable de la nuit.

 

(Poème de André Breton)images-2.jpeg

02/03/2012

Pensée du Jour...

 

Cultive ton enthousiasme

comme une plante

merveilleuse.

 

(Léon Daudet - journaliste & écrivain français)images-1.jpeg

27/02/2012

Le roi n'a pas sommeil...


41x7KmYPI0L._SL500_AA300_.jpg"Ce que personne n'a jamais su, ce mystère dont on ne parlait pas le dimanche après le match, cette sensation que les vieilles tentaient de décortiquer le soir, enfouies sous les draps, cette horreur planquée derrière chaque phrase, chaque geste, couverte par les capsules de soda, tachée par la moutarde des hots-dogs vendus avant les concerts ; cette peur insupportable, étouffée par les familles, les chauffeurs de bus et les prostituées, ce que personne n'a pu savoir, c'est ce que Thomas avait ressenti quand le flic aux cheveux gras lui avait passé les bracelets, en serrant si fort son poignet que le sang avait giclé sur la manche de sa chemise."

 

La sobriété du style de Cécile Coulon - où explosent soudain les métaphores - magnifie l'âpreté des jours, communique une sensation de paix, de beauté indomptable, d'indicible mélancolie.images-1.jpeg

Méfiez-vous des enfants sages, écrit par une jeune fille de vingt ans, avait plus impressionné les lecteurs. Ils seronent éblouis par "Le roi n'a pas sommeil".

 
 
(Roman de Cécile Coulon - Ed. Viviane Hamy - 2012)... Vient de Paraître.

21/02/2012

Poème du jour...

JE TE L'AI DIT POUR LES NUAGES

 

Je te l'ai dit pour les nuages

Je te l'ai dit pour l'arbre de la mer

Pour chaque vague pour les oiseaux dans les feuilles

Pour les cailloux du bruit

Pour les mains familières

Pour l'oeil qui devient visage ou paysage

Et le sommeil lui rend le ciel de sa couleur

Pour toute la nuit bue

Pour la grille des routes

Pour la fenêtre ouverte pour un front découvert

Je te l'ai dit pour tes pensées pour tes paroles

Toute caresse toute confiance se survivent.

 

(Extrait du recueil "L'Amour la Poésie" de Paul Eluard - 1929)images-1.jpeg

18/02/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 3... 16)

Chapitre 3 "Au coeur des choses"... (16)

 

Me voici, j’y étais dans l’antre de cet organe central de l’appareil circulatoire, muscle situé entre les deux poumons. La forme était à peu près celle d’une pyramide triangulaire ;  où circulait le sang veineux et artériel ? Celui-ci, ce cœur précisément avait des battements de beauté sans cesse répétés, il voulait me parler, j’entendais sa clameur : « J’ai des choses à vous dire… » Je lui répondis par ces mots : « Quelles sont ces réalités ». J’étais tout à fait perplexe et interrogateur, je voulais aller au fond de celui-ci pour en retirer le nectar suprême, découvrir la texture, la nature, dont ces fibres émotionnelles et sensorielles me dévoileraient les choses à savoir.

Au milieu de cet organe palpitant et à chaque battement me voici ballotter, cela finissait par m’agacer puis j’en venais à me calmer, à être à son écoute, à entendre chacun de ses mots, de ses plaintes, de ses sentiments, de ses émotions. Je voulais le comprendre pour mieux l’apprivoiser et être indulgent avec lui. Je décidais de mettre toute ma confiance à lui répondre intelligemment. De cela naîtrait une conversation saine et enrichissante. Le sang, couleur rouge vif, affluait au niveau du ventricule gauche et je crus entendre une plainte, un long râle, un gémissement venir du plus profond. Pour moi, il n’y avait aucun doute, cela était de l’anxiété, une anxiété tellement communicative qu’elle m’interpella. J’essayai, dans un premier temps, de l’analyser, de prendre un certain recul, d’être le plus objectif pour déchiffrer le fond de sa pensée, mais je restai impuissant à sa plainte. Interpréter et définir une plainte ne se révélait pas à une quelconque pathologie, l’ampleur que celle-ci déployait m’inquiétait. Tout au plus, compatir et se montrer magnanime, on ne vit pas dans la plainte. Le cœur était si complexe, et celui-ci si étranger. Je me posais la question suivante : « Est-ce que les cellules de la femme étaient les mêmes que celles de l'homme ? » La réponse me paraissait évidente, c’était certain qu’elles étaient identiques, mais moi j’y voyais une petite différence. La cellule (ou bien les cellules) était l’unité fondamentale, morphologique et fonctionnelle de l’organisme humain, elle (ou elles) générait l’activité biologique et interne de notre corps, partant de là toutes les informations centralisées, par le cerveau, arrivaient pêle-mêle à ce pauvre cœur, qui ne savait que dire.

 

("D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...