Allez les yeux invisibles vers le beau.

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16/05/2009

Poème du Jour.... (2)

 

JE TE NOUS-1.jpgPoème du jour...


Je te regarde si bien

que j'en oublie

d'être là avec toi

d'être attentif

à tes larmes silencieuses

qui me disent

pourtant des choses

     l'amour n'émergera

    que par moi

    et la rosée de tes larmes

    sur mes lèvres

    aura ce goût

   d'exister.

 

(Poème extrait du recueil "Je Toi Nous" de Franck Roy aux Editions "Pays d'Herbes") à Suivre...

13:50 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

05/05/2009

André Breton et le surréalisme

03/05/2009

Qui aime quand je t'aime ? (2)

 

images.jpegQui aime quand je t'aime ?... Les Métamorphoses du désir.

 

"La mesure de l'amour est d'être sans mesure", a dit saint Augustin. Mais l'amour ne se mesure-t-il pas à ce qui nous est, ou non, donné ? L'amour est quantifié ; certainement est-ce plus simple que de le qualifier. "Comment tu m'aimes, disent les enfants, grand comme quoi ? Comme la Terre, comme le ciel ?" Si on demande ce qu'est l'amour, qui peut répondre ? Et s'entendre dire"je t'aime" ne suffit pas à nous convaincre si ces mots ne sont pas accompagnés d'actes qui en soulignent la véracité : des actes qui sont autant de preuves d'amour. Tu m'aimes un peu, beaucoup, à la folie... ? Prouve-moi que tu m'aimes ; prouve-moi combien tu m'aimes.


(Extrait du livre "Qui aime quand je t'aime ?" de C. Bensaid et J.-Y. Leloup aux Editions Albin Michel) à suivre...

09:35 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : essai, livre

28/04/2009

René Char - L'emmuré

 

images-1.jpegGravité


L'emmuré


S'il respire il pense à l'encoche

Dans la tendre chaux confidente

Où ses mains du soir étendent ton corps.


Le laurier l'épuise,

La privation le consolide.


O toi, la monotone absente,

La fileuse de salpêtre,

Derrière des épaisseurs fixe

Une échelle sans âge déploie ton voile !


Tu vas nue, constellée d'échardes,

Secrète, tiède et disponible,

Attachée au sol indolent,

Mais l'intime de l'homme abrupt dans sa prison.


A te mordre les jours grandissent 

Plus arides, plus imprenables que les nuages qui

se déchirent au fond des os.


(Poème de René char - extrait du recueil "Le Visage nuptial")

 

13:39 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

25/04/2009

Les Effarés (Rimbaud)

Les Effarés


Noirs dans la neige et dans la brume,

Au grand soupirail qui s'allume,

Leurs culs en rond,


A genoux, cinq petits, - misère ! -

Regardent le boulanger faire

Le lourd pain blond...


Ils voient le fort bras blanc qui tourne

La pâte grise, et qui l'enfourne

dans un trou clair


Ils écoutent le bon pain cuire.

Le boulanger au gras sourire

Chante un vieil air.


Ils sont blottis, pas un ne bouge

Au souffle du soupirail rouge,

Chaud comme un sein.


Et quand pendant que minuit sonne,

Façonné, pétilllant et jaune

On sort le pain ;


Quand, sous les poutres enfumées,

Chante les croûtes parfumées,

Et les grillons ;


Quand ce trou chaud souffle la vie ;

Ils ont leur âme ravie

Sous leurs hailllons,


Ils se ressentent si bien vivre,

Les pauvres petits plein de givre,

- Qu'ils sont là, tous,


Collant leurs petits museaux roses

Au grillage, chantant des choses

Entre les trous,


Mais vien bas - comme une prière !...

Repliés vers cette lumière

Du ciel rouvert,


_ Si fort, qu'ils crèvent leur culotte

_ Et que leur lange blanc tremblote

Au vent d'hiver...

 

(Poème d'Arthur Rimbaud in Poésies)

07:42 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie

08/04/2009

Kafka

 

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Kafka...


Pourquoi faut-il lire Kafka ?... Pour de multiples raisons, mais pour d'abord pour son humanité sous la carapace se cache un coeur tendre, car Kafka porte un regard lucide sur le monde. Il nous émeut par ses mots, sa profondeur d'esprit, nous captive par ses récits comme "La Métamorphose", "Le Procès" et bien d'autres... Cet homme seul dans la vie nous ressemble, il marche vers un lieu inconnu pour en percer les mystères et nous renvoyer l'image des choses qui nous tatillonne. Kafka sait mieux que nous marcher vers ces lieux où s'éternisent la vie, la vie aux accents métaphoriques, étranges et surprenants, presque oniriques qui nous plongent dans une angoisse subliminale voire refoulée. C'est pourquoi j'aime cet auteur car j'ai l'impression, à chaque instants, de marcher dans ses pas. 

 

Franck 

 

06:30 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, personnage

06/04/2009

Jacques Dupin

 

images.jpeg

Qui ravaude l'aigre tranchée

manteau fendu dans sa longueur

contre l'accolade

 

la boue enfante un oiseau


et la conspiration de l'air maternel

bien que réprouvé, bien qu'éblouissant


dur horizon rapproché

 

d'un cristal intelligible

il résume le voyage

la piqûre du serpent


a déposé sur nos langues

un immense oiseau entravé.


Jacques Dupin