Allez les yeux invisibles vers le beau.

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04/12/2009

Poème du jour...(9)

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POUR TOI MON AMOUR




Je suis allé au marché aux oiseaux

Et j'ai acheté des oiseaux

Pour toi

mon amour

Je suis allé au marché aux fleurs

Et j'ai acheté des fleurs

Pour toi

mon amour

Je suis allé au marché à la ferraille

Et j'ai acheté des chaînes

De lourdes chaînes

Pour toi

mon amour

Et puis je suis allé au marché aux esclaves

Et je t'ai cherchée

Mais je ne t'ai pas trouvée

mon amour.

 

 

(Poème de Jacques Prévert  - extrait de "Paroles")

18/11/2009

L'Albatros (Charles Baudelaire)

 

images.jpegL'ALBATROS

 

SOUVENT, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.


A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grands ailes blanches

comme des avirons traîner à côté d'eux.


Ce voyageur ailé, comme il est gauche  et veule !

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !


Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

 

(Poème extrait  de "Spleen et Idéal" in "Fleurs du mal" de Charles Baudelaire)

 

16/11/2009

Un Livre, Un Jour... (1)

 

images.jpegUN LIVRE, UN JOUR...

Je vous ferais découvrir, régulièrement, un livre

d'un auteur dont j'apprécie la littérature.

Aujourd'hui : MICHEL HOUELLEBECQ et son roman

" Plateforme "...

CLIQUEZ ICI

14/11/2009

Radioscopie Jean-Paul Sartre

 

images.jpegJacques Chancel : Vous vivez au présent.

Jean-Paul Sartre : Oui bien sûr, je suis l'homme du présent. Je ne rêve pas. Cela me rappelle un mauvais écrivain qui disait ; "J'écris pour durer"... Pour lui, c'était merveilleux : J'écris pour être immortel ! Mais quelle absurdité. D'abord, on ne peut deviner qui restera et qui disparaîtra. Il faut agir sur le présent. Les grands hommes de toujours sont des gens comme Rousseau, qui vivait dans le présent, qui faisait des livres pour le présent, et non pas des gens qui écrivaient pour l'éternité.

 

Jacques Chancel : Vous ne gardez rien, votre générosité est absolue. Mais s'il fallait garder quelque chose, choisir ?

Jean-Paul Sartre : Personne ne me le demande et moi-même, je n'ai pas à choisir. En ce qui concerne mon oeuvre, d'une part je ne la récuse pas, d'autre part, j'en suis un peu détaché. Ma vie privée ? Elle a été ce qu'elle a été. Je n'ai pas à m'en détacher non plus, ni à la condamner. des camarades m'ont demandé un jour si j'étais content de ma vie et si je la referais de la même façon... J'ai répondu oui, si l'on admet les conditions au départ. Il est évident que si j'étais né cinquante ans plus tard, j'aurais fait autre chose de ma vie. Mais je suis né en 1905, et  ma famille concevait l'écrivain d'une certaine manière... comme le "grand écrivain". Mon Dieu, je suis content.

 

Jacques Chancel : Le philosophe se construit un palier d'idées et il habite une chimère, parfois une chaumière... Vous êtes ce philosophe ?

Jean-Paul Sartre : Je n'habite pas une chaumière mais un appartement qui ressemble à n'importe quel appartement. Je n'ai pas de chimères parce que précisément, je ne suis pas optimiste. De sorte que tout ce que je fais est probablement voué à l'échec, je pense, mais je le fais quand même parce qu'il faut le faire. "Libération", heureusement, ne dépend pas seulement de moi. Je peux donc espérer en lui.

(Extrait de La Radioscopie de Jean-Paul Sartre par Jacques Chancel - 7 Février 1973)

06/11/2009

La petite note... de Franck (5).

 

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Le Goncourt et Le Renaudot sont-ils des prix de complaisance ?... pour Marie NDiaye et Frédéric Beigbeder. Ces deux écrivains de l'élite littéraire ont des chemins différents, je pense que pour Maire NDiaye c'est une oeuvre que l'on couronne et comme par hasard ce livre-là est publié par Gallimard, pour Beigbeder il fait parti du paysage du monde littéraire Parisien alors pourquoi pas lui donner un prix. Je vois là un monde de complaisance et d'amis qui se donnent volontiers des prix, moi j'en reste perplexe et je me dis que la littérature est ailleurs, dans des auteurs moins cabots qui tracent une oeuvre dans l'ombre, loin des effets médiatiques des prix littéraires. (Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)

29/10/2009

Poème du jour...(8)

 

images-1.jpegNous fûmes

deux amants perdus

dans leur amour

à la recherche d'identité

 

sur leur passeport

il est noté

qu'ils se sont aimés

que la vie

les a rejoints

au-delà de la mort.

 

(Poème de Franck Roy in "Textos"/Echo Optique - 2002 - 36 pages)

22/10/2009

Poème du jour...(7)

 

images.jpegle temps s'égoutte

 

couches poreuses dans le corps

l'argile fendillée du corps

et le temps et le reste

traversent

 

sans doute cela cesse

quand on est ras

corps jarre

des années d'eau

dans le ventre d'argile

jusqu'à trop plein corps

ruisselant

 

cela posé à terre

et la pluie

encore

 

mais plus pour lui.

 

 

(Poème de Antoine Emaz  - "Boue"/Deyrolle Editeur - 1997)

06:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, livre, boue, emaz