Allez les yeux invisibles vers le beau.

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09/11/2010

Le Goncourt à Houellebecq


Goncourt: l'impossibilité de voir Houellebecq

08/11/2010

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegPORTE DU SECOND INFINI

A Antonin Artaud

 

L'encrier périscope me guette au tournant,

mon porte-plume rentre dans sa coquille.

La feuille de papier déploie ses grandes ailes blanches :

Avant peu ses deux serres m'arracheront les yeux.

Je n'y verrai que du feu mon corps

feu mon corps !

Vous eûtes l'occasion de le voir en grand appareil le jour de tous les ridicules.

Les femmes mirent leurs bijoux dans leur bouche comme Démosthène

Mais je suis inventeur d'un téléphone de verre de Bohème et de tabac anglais

en relation directe avec la peur !

 

(Poème de Robert Desnos)

06/11/2010

Poème du Jour...

 

 

Unknown.jpegLIEU DU CRIME

 

Les bonheurs de la pensée péris en mer

Avec les peaux d'onagre et les sceaux,

La déroute d'une colonnade, le crépuscuele

Font tinter la cloche du rémouleur.

 

Ceux qui ont mangé leur mère

Et couchent avec le destin,

Fondrières glacées,

Ont l'agilité des petites esclaves

Pour chanter et s'appuyer contre une feuille de houx.

 

La place pourrait sourire

Les arbres teints de patience

L'après-midi flambent.

 

(Poème de Vincent Bounoure)

01/11/2010

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegFIEVRE

 

Fièvre ton sexe est un crabe

Fièvre les chats se nourrissent à tes mamelles vertes

Fièvre la hâte de tes mouvements de reins

L'avidité de tes muqueuses cannibales

L'étreinte de tes tubes qui tressaillent et qui clament

Déchirent mes doigts de cuir

Arrachent mes pistons

Fièvre éponge morte gonflée de mollesse

Ma bouche court le long de ta ligne d'horizon

Voyageuse sans peur sur une mer de frénésie.

 

(Poème de Joyce Mansour)

 

 

24/10/2010

Pensée du Jour...

 

Unknown.jpegMOURIR POUR MOURIR

Du film "Mon oncle Benjamin"

 

Le coeur appuyé sur les amis de toujours

Mourir pour mourir

Je veux mourir de tendresse

Car mourir d'amour ce n'est mourir qu'à moitié

Je veux mourir ma vie avant qu'elle ne soit vieille

Entre le cul des filles et le cul des bouteilles.

 

Jacques Brel.

18/10/2010

Poème du Jour...

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POETE NOIR

 

Antonin Artaud

 

Poète noir, un sein de pucelle

te hante,

poète aigri, la vie bout

et la ville brûle,

et le ciel se résorbe en pluie,

ta plume gratte au coeur de la vie.

 

Forêt, forêt, des yeux fourmillent

sur les pignons multipliés ;

cheveux d'orage, les poètes

enfourchent des chevaux, des chiens.

 

Les yeux ragent, les langues tournent

le ciel afflue dans les narines

comme un lait nourricier et bleu ;

je suis suspendu à vos bouches

femmes, coeurs de vinaigre durs.

 

(Extrait du recueil "L'Ombilic des Limbes" d'Antonin Artaud/Gallimard - 1925)

17/10/2010

La Poésie Surréaliste...

André Breton

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LA POESIE SURREALISTE

 

La poésie surréaliste n'est pas d'essence différente de celle de toute poésie authentique. Elle est une et multiple, ainsi que l'attestent la diversité de ses chemins, le registre étendu de ses voix, dans le concert desquelles il n'est pas besoin d'être un spécialiste pour distinguer celle d'Eluard de celle de Breton, celle d'Aragon de celle d'Artaud, celle de Jean-Pierre Duprey de celle Joyce Mansour. Le surréalisme se veut "un moyen de libération totale de l'esprit" et il est, en son principe même, révolte. L'esprit qui l'anime se veut tourné vers l'avenir, porté vers ce qui vient, ce qui cherche par opposition à tout ce qui est achevé, fixé. D'où son éblouissante actualité. La poésie surréaliste nous propose le visage le plus convulsif, le plus pur et le plus somptueux de cette "liberté couleur d'homme" dont parle André Breton.