Allez les yeux invisibles vers le beau.

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23/06/2011

La Lumière sur le sentier... (6)

 - Ne désire que ce qui est en toi.

- Ne désire que ce qui est au-delà de toi.

- Ne désire que ce qui est hors d'atteinte.

 

...Car en toi se trouve la lumière du monde, l'unique Lumière qui puisse être répandue sur le Sentier. Si tu es incapable de la percevoir en toi-même, inutile de la chercher ailleurs. Elle est au-delà de toi parce qu'en la rejoignant tu as perdu ton moi. elle est hors d'atteinte parce que qu'elle recule indéfiniment. Tu entreras dans la lumière, mais jamais tu ne toucheras la flamme.

(Extrait de "La Lumière sur le Sentier" de Mabel Collins - Editions "Adyar")

à suivre... 

( Par ce texte et d'autres, ne voyez pas de prosélytisme dans une religion quelqu'une, je suis agnostique et en recherche de moi-même et dans les profondeurs de soi, mais j'aime bien avoir ce sentiment d'aller chercher quelque chose dans l'univers et dans moi-même, une sorte de road-movie initiatique à l'intérieur de l'être que je suis....  par des livres de certains auteurs qui me posent des questions, tout simplement.)

Note de Franck

21/06/2011

D'un Corps à l'Autre (Chapitre 1)... (3)

 

Chapitre 1 - Le Saut de l'Ange

 

Ce que je vois de ce corps (corps de la femme) est translucide, constellations d’étoiles éclatées parmi les cellules, big-bang anatomique, physiologique, biologique ; horloge interne à multiples fonctions, ordinateur de bord, circonvolution à géométrie variable, pulsomètre, fournaise à sentiments, sucres lents, sons ultraviolets, secousses à répétition, etc. J’y vois aussi, du sang, un sang rouge vif comme le vin, il vous monte à la tête et vous perdez connaissance. Ce sang vous accompagne dans les artères et vous fait visiter toutes les cavités secrètes et inexplorées de ce corps...

 

— J’aimerais vous parler.

 

— Qui ? Vous ?

 

— Moi, Monsieur, je suis l’intervieweur.

 

— Alors, posez votre question.

 

— Allons nous « plonger » dans ce corps.

 

— On y va

 

— Merci.

 

J’entrai par le vagin, voie naturelle par excellence, avec la complicité d’un spermatozoïde ami comme si j’étais un poisson de la mythologie. Il fallait atteindre plus vite que les autres le système ovulaire de ce corps, quitte à mettre ma « vie » en danger. La proportion de naître à l’état d’embryon était minime, plus vite disais-je pour me motiver. Après une course effrénée, j’arrivai vainqueur et à bout souffle, on me mit la couronne autour du cou comme si j’avais gagné l’étape du jour, la récompense fut belle, après quelques minutes en gestation dans ce foetus, je prie « corps », je voyais ma tête sortir de l’oeuf... Puis mon bras droit, puis le bras gauche ainsi que tout mon être, mes yeux fermés, comme ceux d’un nouveau-né, petit à petit s’ouvraient à la beauté intérieure de ce corps.  La connivence et la chaleur ambiantes, tout était réuni pour un épanouissement total. Un beau et long séjour ici c’était tout ce que je demandais. L’ampleur de la tâche n’était pas un obstacle majeur, bien au contraire, j’avais hâte de parcourir ce « paysage », à en connaître les moindres recoins, à y sentir tous les parfums, à élucider tous les travers, à comprendre, voilà le but de ce « voyage ». Du reste, comme par magie, un spectacle onirique s’offrait à ma vue ; je l’étais... j’avançais dans les eaux limpides. Je rencontrai des espèces animales méconnues, une source rouge se jetait à mes pieds, d’incroyables oiseaux piquaient de leurs becs des fleurs innocentes, des arbres désarticulés, comme des squelettes ambulants se délivraient de leurs dernières feuilles ;  feuilles jaunâtres qui vous narguaient et annonçaient la mort de son triste cortège. Puis, les eaux se calmaient, le vent s’immobilisait.

 

 

 

 

(Extrait de "D'un corps à l'autre" de Franck Roy aux Editions "Pays d'Herbes" - 2006)

 

à suivre....

18/06/2011

Poème du Jour...

Je traverse

cette rue qui n'a pas de nom

dans une ville

loin de ma mémoire

je lève les yeuxpoésie, roy, poème, amour, tristesse, recueil, littérature, écho optique

espérant te voir

à une fenêtre

je marche

pour te trouver

je sais

qu'il n'existe

nulle adresse

à notre amour.

 

(Poème de Franck Roy in "Textos" aux Editions "Echo Optique" - 2002)

15/06/2011

Poème du Jour...

La Fiancée aux mains parfaites

 

Tout est brisé

avec les migrations

venues des climats sans totem

 

Je me redécouvre

plus libre

plus abandonné

que si rien d'illusoire n'était advenu

depuis les premiers cimetières de sable blanc

depuis les bouquets mauves des nuits calcinées

depuis l'âge d'or d'une première grève de la faim

 

O que la fille aux jupons de lumière

que la gamine aux lèvres neuves

que la très pure aventurière

que la femme lavée des neigesimages-2.jpeg

se couche dans la vie

du plus timide

de plus pauvre

du plus maladroit

du plus déshérité

et l'assassine si cela lui chante.

 

(Poème de Achille Chavée) - Surréaliste.

13/06/2011

Proses des ivresses... (7)

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Même après trois semaines sous méthedrine, la descente n'est pas forcément si terrible. Cela peut aller, suivant l'état d'âme du protagoniste, du simple épuisement physique au désespoir suicidaire avec entre les deux des centaines de variantes plus exécrables les unes que les autres. Je savais que ça allait être terriblement dur pour moi, et j'allai m'asseoir sous un arbre, au bord de la route, en priant pour que le temps s'arrête et que je me fige sur place, en suspens, au milieu de nulle part. Ah  si je pouvais rester là une bonne fois pour toutes au bord de cette route, me disais-je, et envoyer balader toute cette merde ! Si j'avais eu un flingue, je m'en serais servis avec joie, et j'aurais sali ce bel arbre des débris de ma triste cervelle.

Mais nous avons repris la route. Vers sept heures, j'étais en train de regarder des rangées de poteaux qui défilaient à toute allure sur le bas-côté, quand soudain les larmes me montèrent aux yeux avec une force tellement irrésistible que je fus obligé de les laisser jaillir, avec de grands hoquets rageurs. Je me détournai et j'enfouis mon visage dans le petit espace entre la portière et le dossier de mon siège. Tout en me couvrant les yeux de la main droite, j'agrippais de toutes mes forces le col de ma chemise, derrière ma nuque. Tout ce que je désirais, c'est absorber un peu de speed. Physiquement, je me sentais bien ; toute l'horreur était dans ma tête. J'aurais dû pouvoir y faire face, mais je n'y arrivais pas, et je trouvais que c'était injuste. Pourquoi fallait-il que j'aie à me collecter avec toute cette chiennerie ? Pourquoi moi, et pas eux ? Pourquoi moi, et pas vous ?

 

("Speed" de Burroughs Jr. - Editions "Olympia" - 1947)

06/06/2011

D'un Corps à l'Autre (Postface)... (1)

 

Voici la postface d'un récit que j'ai écrit en Mai 2006, vous aurez la version intégrale de ce livre au sujet, "volontairement" délicat. 

 

 

 

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D'UN CORPS A L'AUTRE

 

Ce soir là, les yeux rivés sur la TV, je tombai sur une curieuse émission d'Arte, malheureusement elle était déjà bien entamée, l'homme et la femme ne sont pas faits pour vivre ensemble (je résume).

Génétiquement pas pareil semblait dire le contenu, du fait de leurs chromosomes, XY pour l'homme et XX pour la femme. Des chercheurs émettent l'hypothèse selon laquelle il existe une évaluation de distance entre l'ADN de l'homme et de la femme. Alors que le génome humain est totalement décrypté, il s'avère que 300 gènes séparent la fille du garçon, soit 1 % de leur patrimoine héréditaire. L'écart peu paraître minime, mais selon les chercheurs, il est presque aussi grand que celui qui sépare le genre humain des grands singes, soit 1,5%. Il aurait donc autant de distance, génétiquement parlant, entre la femme et l'homme qu'entre les primates et Homo sapiens.

L'émission terminée et encore sous le choc, je me glissai sous les draps et plongeai dans une réflexion, qui au bénéfice de la nuit, allait se montrer constructive puisqu'elle déboucha sur ce récit. Réflexion qui se veut une sorte de voyage allégorique, fantastique et poétique à l'intérieur du corps de la FEMME.

 

 (Postface de Franck Roy de son livre "D'UN CORPS A L'AUTRE" aux Editions "Pays d'Herbes" - Mai 2006)

à suivre... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

03/06/2011

La Lumière sur le sentier... (5)

 

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Ne t'imagine pas que tu puisses t'isoler du méchant ou de l'homme insensé. Ils sont toi-même, quoique à un moindre degré que ton ami ou que ton Maître. Mais si tu laisses grandir en toi l'idée que tu n'es pas solidaire d'une personne ou d'une chose mauvaise, tu créeras, par ce fait, un Karma qui te liera à cette personne ou à cette chose jusqu'au jour où ton âme aura reconnu qu'elle ne peut être isolée. Rappelle-toi que le péché et ton opprobre, car tu fais partie du monde. Ton Karma est inextricablement tissé avec le grand Karma. Et avant que tu puisses atteindre la connaissance, il te faut avoir traversé tous les endroits, qu'ils soient impurs ou nets. Rappelle-toi que le vêtement souillé dont le contact te répugne peut t'avoir appartenu hier, peut t'appartenir demain. Et si tu t'en détournes avec dégoût, il t'enserrera d'autant plus étroitement, lorsqu'il sera jeté sur tes épaules. L'homme qui s'enorgueillit de sa vertu se prépare un lit de fange. Abstiens-toi parce qu'il est bon de t'abstenir, non pas afin de garder ta pureté personnelle.

 

(Extrait de "La Lumière sur le Sentier" de Mabel Collins - Editions "Adyar")