Allez les yeux invisibles vers le beau.

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/03/2011

Poème du Jour...

 

poème,dali,surréaliste,masturbateurLE GRAND MASTURBATEUR

 

Malgré l'obscurité régnante

le soir était encore peu avancé

aux bords des grandes escaliéreries d'agate

fatigué par la lumière du jour

qui durait depuis le lever du soleil

le grand Mastubarteur

son immense nez appuyé sur le parquet d'onyx

ses énormes paupières closes

le front mangé par d'affreuses rides

et le cou gonflé par le célèbre furoncle où bouillonnent les fourmis

 

s'immobilise

conflit dans cette heure du soir encore trop lumineuse

tandis que la membrane qui recouvre entièrement sa bouche

durcit le long de l'angoissante de l'énorme sauterelle

agrippée immobile et collée contre elle

depuis cinq jours et cinq nuits.

 

(Poème de Salvador Dali - fragment)

12/03/2011

Jean Raspail... son livre controversé. (4)

10/03/2011

Jean Raspail... son livre controversé. (3)

08/03/2011

Hawking !...

 

510il2nk6DL._SS500_.jpg

 

 

Ce qui participe depuis vingt cinq ans au succès des ouvrages de Stephen Hawking, c'est la qualité de l'écriture trés simple et efficace,avec des petites touches d'humour. On est confondu devant l'étendue des connaissances du savant. Les sujets traités vont des philosophes grecs à l'histoire des sciences à travers les ages avec ses grandes découvertes; Sans oublier la mécanique quantique, avec le principe d'incertitude et la non localité des particules; l'astrophysique et la cosmologie. Tout y passe, sauf les trous noirs qui n'entrent pas dans le cadre de l'ouvrage. Même si certains passages peuvent sembler ardus, ce n'est pas grave,l'essentiel est de suivre la pensée de Stephen pour comprendre où il va.C'est un voyage passionnant en compagnie d'un des plus grands scientifiques mondiaux. Quand à savoir si Dieu existe,ce serait trop facile de lire un ouvrage de 220 pages et d'avoir la réponse claire et definitive. C'est donc juste un élément de reflexion qui, il est vrai, tend vers la négative. En se basant sur les connaissances actuelles, Stephen Hawking se contente de dire que l'Univers n'a pas besoins de Dieu pour exister.Pour cela il faudrait quand même que la gravité existe en dehors de l'Univers, ce qui n'est pas si évident.Dans les dernières pages il s'applique à démontrer que la complexité engendre la complexité, et la complexité engendre à son tour une première forme d'intelligence,sans qu'il y ait besoin de baguette magique. 
Quelques bonnes phrases: 1- La philosophie est morte faute d'avoir réussi a suivre les dévelloppements de la science moderne(vont être comptant les profs de philo). 
2-Il est certes raisonnable de se demander qui ou quoi a créé l'Univers,mais si la réponse est Dieu, alors on ne fait que repousser le problème à la création de celui ci. 
3- Et si la théorie holographique se révèle correcte, nous et notre monde quadridimensionnel ne sommes peut-être que des ombres sur la frontière d'un espace temps à cinq dimensions. 
De nombreuses illustrations de qualité aident à la compréhension du texte . A la fin de l'ouvrage un glossaire permet de préciser les termes scientifiques. Un bon livre, passionnant, quelquefois ardu, jamais insipide, pas d'équations rébarbatives.

(Avis d'un lecteur sur Amazon)

04/03/2011

Poème du Jour...

 

images.jpegSUR LA COLLINE...

 

Sur la colline qui n'était inspirée que par les lèvres peintes

les yeux blancs s'ouvrent à la lumière de la fête

et la respiration va mourir de sa belle mort

On dirait qu'une main

se pose sur l'autre versant de la colline

et que les hommes crient

C'était du ciel de Dieu que tombaient les paroles absurdes

 

Maintenant partons pour la maison des algues

où nous verrons les éléments couverts par leur ombre

s'avancer comme des criminels

pour détruire le passager de demain

ô mon amie ma chère peur.

 

(Poème de Benjamin Péret - extrait de "Immortelle Maladie" - 1924)

16/02/2011

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegWALLY

 

Les champs de toutes les couleurs ont finalement jeté leur dévolu sur une ville dont le nom, désormais, égarera le voyageur.

Les rues sont pleines de gens qui ont souci de rire, qui rient de leur état civil et de l'heure qui patiente dans leur poche sans s'avouer battue.

D'étranges petites filles que l'on croyait paralytiques et auxquelles leurs parents avaient promis des béquilles neuves pour leur anniversaire, font leurs premiers pas sur une corde raide.

Un voyou lance une pierre qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau à une passante qui ressemble, mais à quoi ressemble-t-elle, à quoi sinon à l'image que les miroirs à sens unique se font des passantes non-rencontrées et c'est bien suffisant pour qu'ils volent en éclats, pour qu'ils volent à la rencontre des éclats de passante, des éclats qui brillent dans la main d'un voyou et le sang n'est pas long à paraître.

La pierre cependant parle de s'étendre. On ne sait à quels archipels mène l'éloquence des pierres.

Je vous souhaite une longue et heureuse existence dit une femme qui venait de mourir à un enfant qui songeait à naître...

... Vous n'aurez que le temps de sécher vos plaies au hasard du soleil.

 

(Poème Georges Hénien - publié dans "troisième convoi" - 1946)

03/02/2011

Poème du Jour...

 

Unknown.jpegIDEAL MAITRESSE

 

Je m'étais attardé ce matin-là à brosser les dents d'un joli animal que, patiemment, j'apprivoise. C'est un caméléon. Cette aimable bête fuma, comme à l'ordinaire, quelques cigarettes puis je partis. 

Dans l'escalier je la rencontrai "Je mauve" me dit-elle et tandis que moi-même je cristal à peine ciel-je à son regard qui fleuve vers moi.

Or il serrure et, maîtresse ! Tu pichpin qu'a joli vase je me chaise si les chemins tombeaux.

L'escalier, toujours l'escalier qui bibliothèque et la foule au bas plus abîme que le soleil ne cloche.

Remontons ! Mais en vain, les souvenirs sa sardine ! à peine, à peine un bouton tirelire-t-il. Tombez, tombez ! En voici le verdict : " La danseuse sera fusillée à l'aube en tenue de danse avec ses bijoux immolés au feu de son corps. Le sang des bijoux, soldats !".

Et quoi, déjà je miroir. Maîtresse tu carré noir et si les nuages de tout à l'heure myosotis, ils moulins dans la toujours présente éternité.

 

(Extrait de "Langage cuit" - 1923 - Poème de Robert Desnos)