22/08/2015
Pensée du Jour...
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'extraordinaire, profondeur, l'ordinaire, dürckheim, philosophe, pensée, positive, réflexion, comprendre, savoir, connaître
21/08/2015
Intuition...
INTUITION
FAITES CONFIANCE À VOS INSTINCTS
L'être humain fuit quotidiennement de tout ce qui met en danger leur vie, sans avoir le besoin de raisonner, mais comme espèce nous avons dû apprendre quelles sortes de dangers peuvent nous causer un dommage. S'il y a feu tout près nous nous éloignerons pour ne pas nous brûler, nous l'avons appris depuis tout petit parce qu'on nous la dit ou de notre propre expérience de se brûler et de savoir que cela fait mal. Une fois appris ce qui nous met en danger, le corps réagit en question de secondes, en fuyant chaque fois qu’il y a quelque chose qui est une menace pour nous. L'intuition est fiable, mais parce que nous avons appris de l'expérience, des livres, des films et en plus d'expériences de l'environnement. Tant d'information s’assemble pour arriver à la conclusion de la meilleure décision que nous pourrions avoir pour obtenir un bien-être. Par conséquent, à l'heure de prendre des décisions, il ne faut pas sous-estimer l’intuition, car il possède une information assez précise. Vos sensations internes ont une bonne explication.
L'esprit a une infinité d'expériences gravées. Dès la naissance, nous avons connu beaucoup de gens de différents traits et avons eu beaucoup d'événements, à la fois bons et mauvais. Toutes ces expériences nous sont restées gravées et parfois nous ne savons pas pourquoi, mais nous avons la sensation qu'une personne n'est pas fiable, ou un événement sortira mal si nous prenons "x" décision. Peut-être parce qu'une fois nous avons connu quelqu'un avec ces traits et non s’est avéré être une bonne personne ou de prendre une décision similaire qui a mal tourné. L’esprit a beaucoup d'information précieuse, possède un apprentissage qui a été formé sur la base d'expériences, lesquelles aident à que l'intuition ait une vraie importance. Il y a beaucoup de décisions à prendre et non seulement la raison lui donnera un bon point de vue, écouter l'intuition est fiable pour nos vies. Vous seul a le pouvoir de reconnaître les événements favorables pour être heureux. Suivez et confiez à votre instinct!!
"Nous comprenons plus par intuition que par parole: l'intuition claire et vivante est le caractère du génie."
(Jaime Balmes)
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19/08/2015
La Pensée Positive... (8)
Où siège l'optimisme ? :
L'optimisme se loge dans notre tête. Plus précisément, deux régions de notre cerveau sont responsable du sentiment de confiance, comme l'ont découvert des neuroscientifiques de l'université de New York : le noyau amygdalien,profondément enfoui dans notre cerveau, et une partie du cortex cingulaire antérieur - une zone cérébrale située directement derrière les yeux. La psychologue Tali Sharot a localisé ces régions dans le cerveau d'individus volontaires pour participer à ses expériences. Plus le sujet envisageait l'avenir avec optimisme, plus l'activité mesurée dans ces deux zones cérébrales était élevée.
(Extrait de "La Pensée positive" d'Elke Nürnberger - Ed. "Ecolibris" - 2014)
à suivre...
05:00 Publié dans Spiritualité | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : optimisme, pensée, positive, psychologue, écrivain, nürnberger, tête, cerveau, activité, régions, réflexion, comprendre, savoir, connaître
17/08/2015
Lettre V de Sénèque...
LETTRE V : De la philosophie d’ostentation et de la vraie philosophie.
La crainte et l’espérance.
Opiniâtrement livré à l’étude et laissant tout le reste, tu ne travailles qu’à
Te rendre chaque jour meilleur ; je t’en approuve et je m’en réjouis. Je ne
T’exhorte pas à persévérer, je fais plus, je t’en prie. Mais écoute un avis :
N’imite point ces hommes moins curieux de faire des progrès que du bruit ; que
Rien dans ton extérieur ou ton genre de vie n’appelle sur toi les yeux. Étaler
Une mise repoussante, une chevelure en désordre, une barbe négligée, déclarer la
Guerre à l’argenterie, établir son lit sur la dure, courir enfin après un nom
Par les voies les moins naturelles, fuis tout cela. Ce titre de philosophe, si
Modestement qu’on le porte, est bien assez impopulaire ; que sera-ce si nos
Habitudes nous retranchent tout d’abord du reste des hommes ? Je veux au-dedans
Dissemblance complète : au dehors soyons comme tout le monde. Point de toge
Brillante, ni sordide non plus. Sans posséder d’argenterie où l’or massif
Serpente en ciselure, ne croyons pas que ce soit preuve de frugalité que de
N’avoir ni or ni argent chez soi. Ayons des façons d’être meilleures que celles
De la foule, mais non pas tout autres ; sinon, nous allons faire fuir et nous
Aliéner ceux que nous prétendons réformer. Nous serons cause en outre que nos
Partisans ne voudront nous imiter en rien, de peur d’avoir à nous imiter en
Tout. La philosophie a pour principe et pour drapeau le sens commun, l’amour de
Nos semblables ; nous démentirons cette devise si nous faisons divorce avec les
Humains. Prenons garde, en cherchant l’admiration, de tomber dans le ridicule et
L’odieux. N’est-il pas vrai que notre but est de vivre selon la nature ? Or il
Est contre la nature de s’imposer des tortures physiques, d’avoir horreur de la
Plus simple toilette, d’affectionner la malpropreté et des mets, non seulement
Grossiers, mais qui répugnent au goût et à la vue. De même que rechercher les
Délicatesses de la table s’appelle sensualité, fuir des jouissances tout
Ordinaires et peu coûteuses est de la folie. La philosophie veut qu’on soit
Tempérant, non bourreau de soi-même ; et la tempérance n’exclut pas un certain
Apprêt. Voici où j’aime que l’on s’arrête : je voudrais un milieu entre la vertu
Parfaite et les moeurs du siècle, et que chacun, tout en nous voyant plus haut
Que soi, se reconnût en nous. « Qu’est-ce à dire ? Ferons-nous donc comme tous
Les autres ? Point de différence de nous au vulgaire ? » il y en aura certes une
Grande ; et qui nous examinera de près la sentira bien. Si l’on entre chez nous,
Que l’admiration soit plutôt pour le maître que pour les meubles. Il y a de la
Grandeur à se servir d’argile comme on se servirait d’argenterie ; il n’y en a
Pas moins à se servir d’argenterie comme si c’était de l’argile. C’est faiblesse
D’âme de ne pouvoir supporter les richesses.
Mais pour te faire participer encore à la petite aubaine de ce jour, j’ai lu
Chez Hecaton, l’un des nôtres, que la mort des désirs profite aussi comme remède
De la peur. « Tu cesseras de craindre, dit-il, si tu as cessé d’espérer. » Tu
Demandes comment deux choses si opposées peuvent aller ensemble ? Eh bien, oui,
Cher Lucilius, en apparence divisées, elles sont étroitement unies. Tout comme
La même chaîne attache le soldat à son prisonnier, ainsi ces affections si
Dissemblables marchent de compagnie : après l’espérance la crainte. Je ne
M’étonne pas qu’il en aille ainsi : toutes deux sont filles de l’incertitude,
Toutes deux en attente, en souci de ce qui adviendra. Mais, ce qui surtout les
Fait naître, c’est qu’on ne s’arrange pas du présent, c’est qu’on lance bien au
Loin ses pensées dans l’avenir. Ainsi la prévoyance, l’un de nos plus grands
Biens sur cette terre, s’est tournée en mal. L’animal voit le danger et le fuit
; le danger s’éloigne, sa sécurité renaît : nous, l’avenir nous torture en même
Temps que le passé. Que de choses salutaires à l’homme sont pour l’homme des
Poisons ! Sa mémoire lui ramène les angoisses de la peur, sa prévoyance les.
Anticipe. Nul n’a assez des misères du présent.
Lettre V de Sénèque
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sénèque, philosophe, philosophie, crainte, espérance, lettre, pensée, ostentation, réflexion, comprendre, savoir, connaître
16/08/2015
Sur la bêtise... (3)
1. Indécidabilité.
Qu'est-ce que la bêtise? On peut tenter de répondre à cette question à partir de l'ensemble sémantique associé à ce mot en français. Jacques Derrida remarque que, du mot bête [utilisé pour désigner l'animal], le français n'a pas dérivé un mot qui désignerait l'essence ou l'être de la bête, du genre bêteté, comme il l'a fait pour le mot animal (animalité). Si la bêteté comme valeur abstraite valant pour la bête en général n'existe pas, les bêtes ne peuvent pas être bêtes. Dans la langue française, une personne peut être bête, un discours (c'est bête, ce qu'il dit), une action, un événement (il pleut, c'est bête, c'est ennuyeux), mais pas une bête. S'il y a un propre de la bête, il n'est pas dans le sens propre de ce mot. Entre les multiples usages idiomatiques du lexique "bête", "bêtise", la diffraction est irréductible. Aucun sens fondamental, fondateur ou univoque ne se stabilise. Nul ne peut définir la bêtise rigoureusement.
Qui est bête juge mal, c'est entendu. Mais en quoi consiste exactement ce mal? C'est impossible à dire. La bêtise est ambiguë, elle n'entre pas dans la série des schèmes ou des opérateurs logiques. C'est une catégorie indéterminée, exceptionnelle [du genre de celles que Derrida qualifie de quasi transcendantales], à laquelle on ne peut pas attribuer un sens déterminé. Flaubert, qui a tenté de la décrire dans Bouvard et Pécuchat, l'a considérée à la fois comme un tombeau et la source de l'Art. Sur la scène de la bêtise, toutes les distinctions s'abîment, rien ne fait système. La bête elle-même ne se distingue plus du souverain, ni le Quoi du Qui.
2. Le propre de qui ou de quoi?
Le paradoxe de ce mot, bêtise, comme celui d'un autre mot de même racine, bestialité, c'est qu'il semble se référer à l'animal, la bête, alors que dans le langage courant, une bête ne peut pas être bête, ni bestiale, seul l'homme le peut. La bête peut être violente, mais pas cruelle (comme l'homme). Mais alors pourquoi, en français, utilise-t-on justement ce mot-là, bêtise, pour désigner quelque chose comme l'idiotie ou la stupidité [ces deux derniers mots n'ayant pas exactement le même sens]?
- (Le Qui comme comble de la bêtise). La bêtise arrive quand le propre s'autoproclame, se pose en souverain de lui-même en déniant l'autre hétérogène et inassimilable contre lequel il cherche à se protéger. Quand ce qu'on a coutume d'appeler l'homme, avec son bavardage et sa culture, revendique son autoposition, quand il impose le fantasme du propre, son ipséité, alors il est bête, et chaque fois qu'il proclame son intelligence, il ajoute un supplément de bêtise. On pourrait presque dire que c'est une définition de l'humain - quoique toute définition qui se présente comme LA définition (c'est-à-dire qui présuppose une autoposition de ce genre) soit une bêtise. S'autoposant, il faut qu'il s'oppose à la bête.
- (Le Quoi comme comble de la bêtise). Le paradoxe du personnage de Valéry, Monsieur Teste, c'est qu'il se présente comme absolument souverain, mais veut tuer en lui ce qui le menace, cette inquiétante étrangeté, la marionnette. En la condamnant à mort, il devient un automate, une mécanique. La surenchère de souveraineté conduit à une bêtise essentielle insondable, celle du Quoiou du souverain phallique.
- (Entre les deux, la différance). Entre la bête et le souverain, entre le Quoi et le Qui, il y a plus ou moins de bêtise, mais dans cet écart, dans cette différance, peut surgir autre chose.
3. Accusation, jugement.
Si la bêtise est un défaut, ce n'est ni par manque de connaissance, ni par erreur, ni par illusion, ni par hallucination. Quand on en accuse quelqu'un, on le juge sans critère précis, sans savoir exactement ce qu'on dit. Il y a toujours une part d'agression, d'injure, et une part de jugement. En déclarant, par cet acte de langage, qu'Untel est privé de certaines facultés humaines, on produit un certain effet. On fait allusion à une incapacité à juger dont on peut se faire le procureur, au sens de la justesse ou de la justice, c'est-à-dire en définitive du droit (jus).
4. Un acte performatif.
Le mot "bêtise", avec les usages idiomatiques dont on peut faire l'analyse en français, désignerait un lieu de non-savoir, d'intraduisibilité, où les valeurs émergent. Quand ce qu'on appelle l'animal et ce qu'on appelle l'humain sont encore indissociables [le moment où, dans la bible, Dieu laisse Adam nommer lui-même les animaux], dans une logique fabuleuse, fictionnelle, les mots prennent sens, mais ce sens n'est pas encore figé dans un système. C'est là que devrait débuter tout traité de philosophie.
Derrida sur la bêtise... (Suite & Fin)
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : derrida, philosophe, philosophie, pensée, bêtise, réflexion, comprendre, savoir, connaître, camus
15/08/2015
Sur la bêtise... (2)
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : steigler;philosophe, philosophie, bêtise, interview, livre, pensée, réflexion, comprendre, savoir, connaître
14/08/2015
Sur la bêtise... (1)
La bétise n'épargne personne. De la même façon que l'on n'échappe pas selon Sartre à la tentation d'aliéner sa propre liberté et de se prendre pour une chose. D'ailleurs, Sartre lui-même jouait à l'intellectuel comme d'autres après lui jouèrent à être Jean-Paul Sartre.
Le savoir n’a jamais soulagé la vanité, et tout homme, si vigilant soit-il, finit toujours par prendre la pose et s’endormir sur l’oreiller de ses lauriers. La bêtise n’est donc pas une affaire de contenu, c’est une affaire de forme. Elle tient moins à ce qu’on dit, qu’à l’importance qu’on lui donne. En ce sens, personne n’est plus bête que celui qui ignore qu'il l'est. La bêtise, ce n’est pas Forrest Gump, conscient de son handicap, mais plutôt les sarcasmes de ses camarades de classe, ravis de leur cruauté.
« C’est la raison, dit Rousseau, qui replie l’homme sur lui-même ; c’est par elle qu’il dit en secret, à l’aspect d’un homme souffrant, péris si tu veux, je suis en sûreté. »
La bêtise n’est pas l’adversaire de l’intelligence, mais plutôt de l’intranquillité. La bêtise, c’est l’antalgique auquel on doit de ne pas souffrir des souffrances d’autrui. La bêtise ne pense pas, mais elle est indispensable. De la même façon que les hommes sans courage renoncent à toute individualité pour se cacher dans la foule et crier avec elle, la bêtise donne un peu le sentiment de la sécurité. Elle fait comme s’il suffisait d’avoir un toit pour être à l’abri, ou d’habiter dans une tour d’ivoire pour ne jamais mourir. Sous l’effet de la bêtise, le monde ramolli, l’intersubjectif devient l’interchangeable, l’intime devient l’impudique, l’insoumission devient l’institution. La bêtise s’impose quand la discussion capitule devant l’argument d’autorité, ou quand, à force de parler à tout le monde, celui qui parle n’a soudain plus rien à dire : la bêtise, c’est la « positive attitude ».
05:00 Publié dans Philosophie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bêtise, deleuze, enthoven, sartre, rousseau, pensée, france culture, interview, réflexion, comprendre, savoir, connaître