11/08/2013
Trois maîtres de vie... (12)
Car la vraie question qui se pose à nous est la suivante : l'être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite autour d'un idéal de "l'avoir" ? Non, répondent avec force le Bouddha, Socrate et Jésus. L'argent et l'acquisition de biens matériels ne sont que des moyens, certes précieux, mais jamais une fin en soi. Le désir de possession est, par nature, insatiable. Et il engendre fustration et violence. L'être humain est ainsi fait qu'il désire sans cesse posséder ce qu'il n'a pas, quitte à le prendre par la force chez son voisin. Or, une fois ses besoins matériels essentiels assurés - se nourrir, avoir un toit et de quoi vivre décemment -, l'homme a besoin d'entrer dans une autre logique que celle de "l'avoir" pour être satisfait et devenir pleinement humain : celle de l'"être". Il doit apprendre à se connaître et à se maîtriser, à appréhender le monde qui l'entoure et à le respecter. Il doit découvrir comment aimer, comment vivre avec les autres, gérer ses fustrations, acquérir la sérénité, surmonter les souffrances inévitables de la vie, mais aussi se préparer à mourir les yeux ouverts. Car si l'existence est un fait, vivre est un art. Un art qui s'apprend? en interrogeant les sages et en travaillant sur soi.
(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)
à suivre...
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05/08/2013
Chemins escarpés... (17)
LA NOIRCEUR DES CHOSES
Notes sur :« La Noirceur des Choses »… Certains disent, des philosophes que c’est dans la noirceur de l’obscurité des choses que l’on découvre la vérité. Sachons ce que veut dire « obscurité », cela veut dire « absence de lumière », ils pensent que dans chaque humain où chaque œuvre artistique il y a une part d’ombre, celle qui échappe à la compréhension… Que c’est par là que naissent les choses les plus mystérieuses de la nature humaine ou de l’art et que c’est là l’intérêt de la vie ! Mais ils savent aussi que dans tout homme, toute femme, tout artiste, dans l’art en général il y a une part de profondeur (j’en parle dans mon prochain et dernier thème). Que dans « La Profondeur des Choses », il y a un abysse, mais aussi une perspective. Je veux, avant tout, démontrer dans « La Profondeur des choses » qu’il n’y a pas que de « La Noirceur » supposée, mais une profondeur inexplorée. Je pense que c’est par « la Profondeur des Choses » mais encore plus que c’est par « La Noirceur des Choses » que se révèle justement « La Beauté des Choses ». C’est par ce thème (2) que je veux démontrer le beau, mais dans la noirceur. (Le troisième thème sera une synthèse des deux premiers qui se veut être une intensité, une acuité, une ardeur, une plénitude qui va au-delà de l’obscurité).
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De plain-pied, nous entrons dans ce qui va fermer la porte de la matrice. De ton sang écorché à vif dans ta chair, la mort te réclame et te désire. Beauté noire, de la jeune fille sulfureuse par l’épée perçant ton cœur impur pour mieux conquérir des os déchiquetés. De toi, tu cherches à entrevoir celle qui t’a pointé la lame au plus profond. Ton esprit progresse alors vers la vengeance comme si ta blessure mortelle en éclate la douleur. Dans un écrin meurtri, le chant de ton cœur réclame son or pour pouvoir encore susurrer à ta promise des mots doux. Ta conscience commence à souffrir et te dire que nulle mort n’effraie celui dont la conscience sait emmener ce corps blessé vers le feu de la concupiscence de l’âme déjà défunte. Et tu veux renaître en tant que corps charnel, car tu n’es pas la victime, mais celui qu’on chasse. Dès lors, les jalousies idiotes essayeront d’être la matrice de ce monde malade. De cette expérience se manifestera le désir à l’attachement de ta vie évanouie. Ainsi de ce tableau écumeront des flammes qui te travailleront au corps comme pour mieux te faire sentir ton âme réinventée.
(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy (extrait de La Noirceur des Choses) in "Chemins escarpés" - à paraître)
à suivre...
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31/07/2013
Pensée du Jour...
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28/07/2013
Chemins escarpés... (16)
De la colère du monde naîtra, la beauté des choses, comme certitudes de l’existence comme dernier rempart de nos espérances. De l’attribut symbolique des choses émanera les mois lunaires : je veux dire par là, que l’espace sans nuages sera ce rare moment privilégié où l’on pourra voir le ciel étinceler et se renouveler à nos vœux les plus sincères. Ainsi de cette posture, des signes avant-coureurs dédommageront les esprits les plus malsains de leurs noirceurs. Les espérances les plus folles diviseront les âmes d’une silhouette projetée dans le cosmos qui se situera dans l’immédiateté d’un bien-être sécurisant, apothéoses de la beauté sur la noirceur des choses (prochain thème abordé après celui-ci) dont une fleur fera jaillir de son pistil le plus beau des sourires. Car pour moi, c’est dans le sourire que naissent les plus belles fleurs. Car une fleur, pour moi, est un sourire que nous offre la nature !
Ainsi ce termine le premier thème "La Beauté des Choses" de ce triptyque, le thème prochain est "La Noirceur des Choses".... Puis il y aura "La Profondeur des Choses" qui concluera ce recueil.
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LA BEAUTE DES CHOSES (1)
Notes sur : « La Beauté des choses »... C’est bien en nous qu’elle existe. C’est bien en nous qu’elle subsiste. C’est bien en nous qu’elle se révèle. C’est bien en nous qu’elle demeure. C’est bien en nous qu’elle nous passionne...
« La Noirceur des Choses » est dans le néant de nos cœurs, mais c’est dans le néant de ces cœurs qu’elle fait naître « La Beauté des Choses »…
(1) Sur le thème de "La Beauté des Choses" de mon blog vous n'avez pas l'intégralité des textes.
(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy in "Chemins escarpés" à paraître)
à suivre... "La Noirceur des Choses".
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25/07/2013
Les grands auteurs... (5)
« (...) La bonne allume les lampes : il est à peine deux heures, mais le ciel est tout noir, elle n'y voit plus assez pour coudre. Douce lumière ; les gens sont dans les maisons, ils ont allumé aussi, sans doute. Ils lisent, ils regardent le ciel par la fenêtre. Pour eux... c'est autre chose. Ils ont vieilli autrement. Ils vivent au milieu des legs, des cadeaux et chacun de leurs meubles est un souvenir. Pendulettes, médailles, portraits, coquillages, presse-papiers, paravents, châles. Ils ont des armoires pleines de bouteilles, d'étoffes, de vieux vêtements, de journaux ; ils ont tout gardé. Le passé, c'est un luxe de propriétaire.
Où donc conserverais-je le mien ? On ne met pas son passé dans sa poche ; il faut avoir une maison pour l'y ranger. Je ne possède que mon corps ; un homme tout seul, avec son seul corps, ne peut pas arrêter les souvenirs ; ils lui passent au travers. Je ne devrais pas me plaindre : je n'ai voulu qu'être libre.(...) »
« C'est par paresse, je suppose, que le monde se ressemble d'un jour à l'autre. Aujourd'hui, il avait l'air de vouloir changer. Et alors tout, tout pouvait arriver. »
« Je pris ma plume et j'essayai de me remettre au travail ; j'en avais par-dessus la tête, de ces réflexions sur le passé, sur le présent, sur le monde. Je ne demandais qu'une chose : qu'on me laisse tranquillement achever mon livre.
Mais comme mes regards tombaient sur le bloc de feuilles blanches, je fus saisi par son aspect et je restai, la plume en l'air, à contempler ce papier éblouissant : comme il était dur et voyant, comme il était présent. Il n'y avait rien en lui que du présent. Les lettres que je venais d'y tracer n'étaient pas encore sèches et déjà elles ne m'appartenaient plus.
« On avait pris soin de répandre les bruits les plus sinistres... »
Cette phrase, je l'avais pensée, elle avait d'abord été un peu de moi-même. A présent, elle s'était gravée dans le papier, elle faisait bloc contre moi. Je ne la reconnaissais plus. Je ne pouvais même plus la repenser. Elle était là, en face de moi ; en vain y aurais-je cherché une marque d'origine. N'importe qui d'autre avait pu l'écrire. Mais moi, moi je n'étais pas sûr de l'avoir écrite. Les lettres, maintenant, ne brillaient plus, elles étaient sèches. Cela aussi avait disparu : il ne restait plus rien de leur éphémère éclat.
Je jetais un regard anxieux autour de moi : du présent, rien d'autre que du présent. Des meubles légers et solides, encroûtés dans leur présent, une table, un lit, une armoire à glace – et moi-même. La vraie nature du présent se dévoilait : il était ce qui existe, et tout ce qui n'étais pas présent n'existait pas. Le passé n'existait pas. Pas du tout. Ni dans les choses, ni même dans ma pensée. Certes, depuis longtemps, j'avais compris que le mien m'avait échappé. Mais je croyais, jusqu'alors, qu'il s'était simplement retiré hors de ma portée. Pour moi le passé n'était qu'une mise à la retraite : c'était une autre manière d'exister, un état de vacance et d'inaction ; chaque événement, quand son rôle avait pris fin, se rangeait sagement, de lui-même, dans une boîte et devenait événement honoraire : tant on a de la peine à imaginer le néant. Maintenant, je savais : les choses sont tout entières ce qu'elles paraissent – et derrières elles... il n'y a rien. »
« Mais devant cette grosse patte rugueuse, ni l'ignorance ni le savoir n'avaient d'importance : le monde des explications et des raisons n'est pas celui de l'existence. »
« Exister, c'est être là, simplement ; les existants apparaissent, se laissent rencontrer, mais on ne peut jamais les déduire. Il y a des gens, je crois, qui ont compris ça. Seulement ils ont essayé de surmonter cette contingence en inventant un être nécessaire et cause de soi. Or aucun être nécessaire ne peut expliquer l'existence : la contingence n'est pas un faux-semblant, une apparence qu'on peut dissiper ; c'est l'absolu, par conséquent la gratuité parfaite. Tout est gratuit, ce jardin, cette ville et moi-même. Quand il arrive qu'on s'en rende compte, ça vous tourne le coeur et tout se met à flotter, comme l'autre soir, au Rendez-vous des Cheminots : voilà la Nausée ; voilà ce que les Salauds – ceux du Coteau Vert et les autres – essaient de se cacher avec leur idée de droit. Mais quel pauvre mensonge : personne n'a le droit ; ils sont entièrement gratuits, comme les autres hommes, ils n'arrivent pas à ne pas se sentir de trop. Et en eux-mêmes, secrètement, ils sont trop, c'est-à-dire amorphes et vagues, tristes. »
« L'existence n'est pas quelque chose qui se laisse penser de loin : il faut que ça vous envahisse brusquement, que ça arrête sur vous, que ça pèse lourd sur votre coeur comme une grosse bête immobile – ou alors il n'y a plus rien du tout. »
« Tout existant naît sans raison, se prolonge par faiblesse et meurt par rencontre. Je me laissai aller en arrière et je fermai les paupières. Mais les images, aussitôt alertées, bondirent et vinrent remplir d'existences mes yeux clos : l'existence est un plein que l'homme ne peut quitter. »
(Extrait de "La Nausée" de Jean-Paul Sartre)
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21/07/2013
Chemins escarpés... (15)
À Jodie Foster
Son étoile brille au firmament de tous les cosmos, comme pour mieux nous éclairer de sa splendeur universelle. De l’intérieur de son cerveau, communique les petites lumières lumineuses de celles dont les consciences s’éveillent dans les existences de nous les terriens, pulsions souveraines des corps divins, distinction dans un univers offert. De son cheminement éclate un soleil à nos cœurs ébouriffés et tumultueux. Fille de l’amour, elle inspecte nos âmes pour en retirer le miel, sage et bonne fée, elle veille sur nous par sa compassion. Paisible, je la regarde nourrir mes pensées les plus diverses pour fortifier mon mental. Star unique étoile du refuge des luminosités de la claire sagesse, elle étonne de grâce par sa beauté naturelle par son cœur pur, comprendre pleinement sa puissance cela est sa force, et sa véritable lumière. De la réalité absolue, elle en fait son honneur, de sa présence intrinsèque, son humanité, vraiment extraordinaire de la connaître par nos sens libérés, elle incarne la jeunesse de l’esprit aux actions positives. Pour moi, sa simple vue est libératrice !
(Poème inédit de Pôl Kraly (alias Franck Roy) in "Chemins escarpés" - à paraître)
à suivre..
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20/07/2013
Trois maîtres de vie... (11)
Depuis plus de vingt-cinq ans, le Bouddha, Socrate et Jésus sont mes maîtres de vie. j'ai appris à les fréquenter, à me frotter à leur pensée, à méditer leurs actes, leurs différences et leurs convergences. Ces dernières m'apparaissent finalement plus importantes. Car, malgré la distance géographique, temporelle et culturelle qui les sépare, leurs vies et leurs enseugnements se recoupent sur les points essentiels. ce témoignage et ce message, qui m'aident à vivre depuis tant d'années, j'ai eu envie de les faire partager. Je suis convaincu qu'ils répondent aux questions et aux besoins les plus profonds de la crise planétaire que nous traversons.
(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)
à suivre...
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