Allez les yeux invisibles vers le beau.

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12/06/2013

Chemins escarpés... (9)

images-1.jpegDe quelles natures sont faits notre organe amoureux et notre cerveau ? Je réponds de quatre lumières colorées qui se forment de quatre éléments bien distincts. Quels sont-ils : Le Coeur (on peut lui attribuer la couleur que l’on veut) ;  l’esprit (d’une couleur lumineuse comme le rouge ou le jaune intense) ; l’âme (couleur naturellement blanche) ;  la Conscience (qui peut être de toutes les couleurs, mais personnellement, pour moi, c’est la couleur : Grenat). Les miroirs de l’existence se superposent à ces couleurs d’une façon magique et essentielle, elles se reflètent dans la personne à travers son aura et ses yeux. Mais c’est par la simple expression que dégage son sourire que la présence éveillée de son âme apparaît. Toutes les expressions sont dans le sourire qui est le message providentiel de ces quatre couleurs ou de ces quatre éléments. La réponse de celui qui reçoit le sourire s’enregistre dans son cerveau qui se régénère ; toutes les ambiguïtés qui circulent dans sa tête voyagent à travers son sang, les choses positives ou négatives reçues par ce sourire. Spontanément, toutes les énergies se concentrent dans son corps et font battre les pulsations de son Coeur en harmonie avec son esprit et son âme. Seule la conscience le prédipose à ses états d’âme. 


(Poème inédit de Franck ROY - à paraître in "Chemins escarpés")

06/06/2013

Poème du jour...

poésie,poème,roy,réfexion,comprendre,savoir,essentiel,esprit,feu,mots,Nous sommes là

assis au milieu

d'une histoire à vivre

près d'un feu

la beauté

des flammes

nous ramène à l'essentiel

à cette attente

dont façonnons

les contours

pour mieux

exister

il suffit de dire

les mots.

 

(Extrait de "Textos" - Poème de Franck ROY - Ed. "Echo Optique" - 2002)

31/05/2013

Les grands auteurs... (4)


images-3.jpegUn jour d’été, vers le soir, j’arrivai dans un village où je n’étais encore jamais allé. Je remarquai avec étonnement combien les chemins étaient larges et dégagés. On voyait partout devant les fermes de vieux arbres très hauts. Il avait plu, le vent était frais, tout cela m’agréait fort. Je m’appliquai à le montrer en saluant les gens debout devant leurs portes, ils répondaient aimablement, mais non sans réticence. Je pensai qu’il serait agréable de passer la nuit en cet endroit, si toutefois je trouvais une

auberge.

Au moment même où je passais devant un grand mur de ferme tout couvert de verdure, une petite porte s’ouvrit dans le mur, trois visages se montrèrent, disparurent, et la porte se referma.

—  Bizarre, dis-je en me tournant sur le côté comme si j’avais un compagnon. Et de fait, comme pour susciter ma gêne, un homme de haute taille vêtu d’un gilet de tricot noir, sans chapeau ni veste, se trouva à côté de moi en train de fumer la pipe. Je me ressaisis rapidement et dis, feignant d’avoir déjà su qu’il était là :

— La porte! Est-ce que vous avez vu aussi comment cette petite porte s’est ouverte?

— Oui, dit l’homme, mais en quoi est-ce bizarre? Ce sont les enfants du métayer. Ils ont entendu vos pas  et ont voulu voir qui marchait là si tard dans la soirée.

— Certes, l’explication est simple, dis-je en souriant, tout paraît facilement bizarre à un étranger. Je vous remercie. Et je continuai ma route. Mais l’homme me suivit. Je n’en fus pas autrement étonné, il se pouvait qu’il eût le même chemin que moi, mais cela n’expliquait pas pourquoi nous aurions dû marcher l’un derrière l’autre et non côte à côte.

Je me retournai et dis :

— Est-ce le bon chemin pour aller à l’auberge?

L’homme s’arrêta et dit :

— Nous n’avons pas d’auberge, ou plutôt nous en avons une, mais elle est inhabitable. Elle appartient à la commune mais comme personne n’a voulu l’acheter, la commune l’a cédée il a déjà plusieurs années à un vieil invalide qui jusque-là était à sa charge. A présent, c’est lui qui tient l’auberge avec sa femme, et de telle sorte que c’est tout juste si l’on peut passer devant la porte, tant l’air qui sort de là empeste. Dans la salle, le pied glisse sur les ordures. Misérable boutique, une honte pour le village, une honte pour la commune.

J’avais envie de le contredire;  son air, son visage surtout m’y incitaient, ce visage maigre somme toute avec ses joues jaunâtres, tannées, mollement rembourrées, parcourues de plis noirs qui se déplaçaient au gré des mouvements de la mâchoire.

— Tiens, dis-je sans manifester plus d’étonnement au sujet de cet état de choses, puis je continuai :

— C’est cependant là que je vais habiter, puisqu’aussi bien Je suis décidé à passer la nuit ici.

— Dans ce cas, bien sûr, dit l’homme précipitamment, mais pour aller à l’auberge, il vous faut prendre par là, et il me montra la direction d’où j’étais venu.  Allez jusqu’au prochain tournant et prenez à droite. Vous verrez tout de suite une enseigne d’auberge. C’est là.



Franz Kafka
 
(Extrait du journal : "Tentation au village" - Traduction : Marthe Robert)
 

27/05/2013

Poème du jour...

 

 

Le goûter

On a dressé la table ronde
Sous la fraîcheur du cerisier.
Le miel fait les tartines blondes,
Un peu de ciel pleut dans le thé.

On oublie de chasser les guêpes
Tant on a le coeur généreux.
Les petits pains ont l'air de cèpes
Egarés sur la nappe bleue.

Dans l'or fondant des primevères,
Le vent joue avec un chevreau ;
Et le jour passe sous les saules,

Grave et lent comme une fermière
Qui porterait, sur son épaule,
Sa cruche pleine de lumière.

Ah ! laissez-moi tranquille
avec votre tristesse,
Vos paroles en croix,
vos volées de corbeaux !
Une odeur de blé neuf
ruisselle des coteaux.
Tendez donc votre doigt,
le vent n'est que caresse.
Allons, appuyez-vous
à la splendeur des jours !
Tout est balancier d'or
pour qui parle d'amour.

Maurice Carême

10/05/2013

Petit traité de vie intérieure... (Suite et Fin)

On peut le refuser et vouloir que les choses soient autrement. On souhaiterait presque tous ne pas vieillir, ne jamais être malade, ne pas mourir. Certains rejetent leur culture, leur famille, leur lieu de naissance. D'autres n'aiment pas leur corps, leur tempérament, et souffrent de certains limitations physiques ou psychiques. Ce refus est parfaitement compréhensible et légitime. Et pourtant la sérénité, la paix intérieure, la joie ne peuvent nous échoir sans un acquiescement à l'être, à contourner des obstacles évitables. On peut l'être et une acceptation profonde de la vie telle "oui" à la vie ne signifie pas pour autant qu'il ne faille pas chercher à évoluer, à modifier ce qui peut quitter un pays qui nous opresse, s'éloigner d'une famille mortifère.


(Suite & Fin)

06/05/2013

Poème du jour...


poésie,roy,poète,écrivain,réflexion,J'écoute le vent

j'essaie de le suivre

son souffle me transporte

j'ignore où il me mène

je vais avec lui

sans me soucier

de son habit

il passe entre les branches

il accompagne les oiseaux

et leurs chants magiques

il a un corps

je n'ai qu'une envie

c'est de l'étreindre

avec toi.

 

(Poème de Franck Roy - extrait de "Textos" - Ed. "Pays d'Herbes" - 2002)

05/05/2013

Poème du jour...

dickinson,poésie,poètesse,amour,quatrains,réflexionViens voyager avec nous !

Quotidiens soient ses voyages

Par des routes d'extase

Vers l'Océan du Soir -

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quatrains" - Poésie/Gallimard - 2011)