18/08/2013
Chemins escarpés... (18)
De la mort du livre des esprits, tu en es conscient par-delà les montagnes griffées. Tes pieds saignent et vont se fondre dans les déserts. Toi, créature et enfant de Dieu, les flammes de l’enfer ne sont pas si chaudes, pense à dégager ton intelligence vers des chemins plus paisibles. Sache que les portes de l’enfer te guettent et te persuadent de revenir en arrière sur de vrais sentiers pédestres où la flore s’étale comme un tapis. Si l’immersion de ton corps passe par les déchirements de tes membres, cherche à concevoir un abri de fortune pour ton âme, là elle sera en sécurité. Soigne ton âme réfléchie, mais ne t’inquiète pas ; ta conscience est avec toi à chaque étape de ce parcours macabre, ta loyauté t’allègera de ce poids, car elle est positive dans tous les domaines qui se rattachent à ta vie, elle évite l’enfer quand elle le veut. Il se pourrait qu’une union sexuelle apparaisse sur la route de la joie et que tu trouves ici ta place dans l’étoile de ta lumière amoureuse. Il n’y aura que toi qui recevras la plus belle chose qui te viendra par le message de Cupidon, une flèche en plein cœur qui se nommera Amour !
(Poème inédit de Pôl Kraly (alias Franck Roy) in "Chemins escapés" - à paraître)
à suivre...
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15/08/2013
Les grands auteurs... (6)
Chapitre 1.
[…] En dépit des fatigues de tous genres, et sous tous les climats, la constitution de Fergusson résistait merveilleusement ; il vivait à son aise au milieu des plus complètes privations ; c'était le type du parfait voyageur, dont l'estomac se resserre ou se dilate à volonté, dont les jambes s'allongent ou se raccourcissent suivant la couche improvisée, qui s'endort à toute heure du jour et se réveille à toute heure de la nuit. […]
Chapitre 2.
[…] « Cet intrépide découvreur (discoverer) se propose de traverser en ballon toute l'Afrique de l'est à l'ouest. Si nous sommes bien informés, le point de départ de ce surprenant voyage serait l'île de Zanzibar sur la côte orientale. Quant au point d'arrivée, à la Providence seule il est réservé de le connaître. »
« La proposition de cette exploration scientifique a été faite hier officiellement à la Société Royale de Géographie ; une somme de deux mille cinq cents livres est votée pour subvenir aux frais de l'entreprise. »
« Nous tiendrons nos lecteurs au courant de cette tentative, qui est sans précédents dans les fastes géographiques. »
Comme on le pense, cet article eut un énorme retentissement ; il souleva d'abord les tempêtes de l'incrédulité, le docteur Fergusson passa pour un être purement chimérique, de l'invention de M. Barnum, qui, après avoir travaillé aux États-Unis, s'apprêtait à « faire » les Iles Britanniques.[…]
Chapitre 5.
[…] Le pauvre Écossais était réellement à plaindre ; il ne considérait plus la voûte azurée sans de sombres terreurs ; il éprouvait, en dormant, des balancements vertigineux, et chaque nuit il se sentait choir d'incommensurables hauteurs.
Nous devons ajouter que, pendant ces terribles cauchemars, il tomba de son lit une fois ou deux. Son premier soin fut de montrer à Fergusson une forte contusion qu'il se fit à la tête.
« Et pourtant, ajouta-t-il avec bonhomie, trois pieds de hauteur ! pas plus ! et une bosse pareille ! Juge donc ! »
Cette insinuation, pleine de mélancolie, n'émût pas le docteur.
« Nous ne tomberons pas, fit-il.
— Mais enfin, si nous tombons ?
— Nous ne tomberons pas. » […]
(Extrait de "Cinq semaines en ballon" de Jules Vernes)
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11/08/2013
Trois maîtres de vie... (12)
Car la vraie question qui se pose à nous est la suivante : l'être humain peut-il être heureux et vivre en harmonie avec autrui dans une civilisation entièrement construite autour d'un idéal de "l'avoir" ? Non, répondent avec force le Bouddha, Socrate et Jésus. L'argent et l'acquisition de biens matériels ne sont que des moyens, certes précieux, mais jamais une fin en soi. Le désir de possession est, par nature, insatiable. Et il engendre fustration et violence. L'être humain est ainsi fait qu'il désire sans cesse posséder ce qu'il n'a pas, quitte à le prendre par la force chez son voisin. Or, une fois ses besoins matériels essentiels assurés - se nourrir, avoir un toit et de quoi vivre décemment -, l'homme a besoin d'entrer dans une autre logique que celle de "l'avoir" pour être satisfait et devenir pleinement humain : celle de l'"être". Il doit apprendre à se connaître et à se maîtriser, à appréhender le monde qui l'entoure et à le respecter. Il doit découvrir comment aimer, comment vivre avec les autres, gérer ses fustrations, acquérir la sérénité, surmonter les souffrances inévitables de la vie, mais aussi se préparer à mourir les yeux ouverts. Car si l'existence est un fait, vivre est un art. Un art qui s'apprend? en interrogeant les sages et en travaillant sur soi.
(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)
à suivre...
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10/08/2013
Poème du jour...
L'Oubli du Mail
Le rite et le parc hagard
L'air sérieux
Conjurent les omnibus.
Loin les sonneries sont perdues
Pour ma plus grande résolution et la gorge de fauvette
Votive au milieu du vent.
Carême au marché qui bruits des mots à dire
Aux plis d'une soie tremblante.
Le toit recru délaissé
Au deuxième silence d'une seule heure sans escorte
Porteur du signe de reconnaissance.
(Poème de Vincent Bounoure)
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05/08/2013
Chemins escarpés... (17)
LA NOIRCEUR DES CHOSES
Notes sur :« La Noirceur des Choses »… Certains disent, des philosophes que c’est dans la noirceur de l’obscurité des choses que l’on découvre la vérité. Sachons ce que veut dire « obscurité », cela veut dire « absence de lumière », ils pensent que dans chaque humain où chaque œuvre artistique il y a une part d’ombre, celle qui échappe à la compréhension… Que c’est par là que naissent les choses les plus mystérieuses de la nature humaine ou de l’art et que c’est là l’intérêt de la vie ! Mais ils savent aussi que dans tout homme, toute femme, tout artiste, dans l’art en général il y a une part de profondeur (j’en parle dans mon prochain et dernier thème). Que dans « La Profondeur des Choses », il y a un abysse, mais aussi une perspective. Je veux, avant tout, démontrer dans « La Profondeur des choses » qu’il n’y a pas que de « La Noirceur » supposée, mais une profondeur inexplorée. Je pense que c’est par « la Profondeur des Choses » mais encore plus que c’est par « La Noirceur des Choses » que se révèle justement « La Beauté des Choses ». C’est par ce thème (2) que je veux démontrer le beau, mais dans la noirceur. (Le troisième thème sera une synthèse des deux premiers qui se veut être une intensité, une acuité, une ardeur, une plénitude qui va au-delà de l’obscurité).
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De plain-pied, nous entrons dans ce qui va fermer la porte de la matrice. De ton sang écorché à vif dans ta chair, la mort te réclame et te désire. Beauté noire, de la jeune fille sulfureuse par l’épée perçant ton cœur impur pour mieux conquérir des os déchiquetés. De toi, tu cherches à entrevoir celle qui t’a pointé la lame au plus profond. Ton esprit progresse alors vers la vengeance comme si ta blessure mortelle en éclate la douleur. Dans un écrin meurtri, le chant de ton cœur réclame son or pour pouvoir encore susurrer à ta promise des mots doux. Ta conscience commence à souffrir et te dire que nulle mort n’effraie celui dont la conscience sait emmener ce corps blessé vers le feu de la concupiscence de l’âme déjà défunte. Et tu veux renaître en tant que corps charnel, car tu n’es pas la victime, mais celui qu’on chasse. Dès lors, les jalousies idiotes essayeront d’être la matrice de ce monde malade. De cette expérience se manifestera le désir à l’attachement de ta vie évanouie. Ainsi de ce tableau écumeront des flammes qui te travailleront au corps comme pour mieux te faire sentir ton âme réinventée.
(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy (extrait de La Noirceur des Choses) in "Chemins escarpés" - à paraître)
à suivre...
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29/07/2013
Poème du jour...
Dans la nuit il y a naturellement les sept merveilles
du monde et la grandeur et le tragique et le charme.
Les forêts s'y heurtent confusément
avec des créatures de légende cachées dans les fourrés.
Il y a toi.
Dans la nuit il y a le pas du promeneur
et celui de l'assassin et celui du sergent de ville
et la lumière du réverbère
et celle de la lanterne du chiffonnier.
Il y a toi.
Dans la nuit passent les trains et les bateaux
et le mirage des pays où il fait jour.
Les derniers souffles du crépuscule
et les premiers frissons de l'aube.
Il y a toi.
Un air de piano, un éclat de voix.
Une porte claque. Une horloge.
Et pas seulement les êtres et les choses et les bruits matériels.
Mais encore moi qui me poursuis ou sans cesse me dépasse.
Il y a toi l'immolée, toi que j'attends.
Parfois d'étranges figures naissent
à l'instant du sommeil et disparaissent.
Quand je ferme les yeux,
des floraisons phosphorescentes apparaissent
et se fanent et renaissent comme des feux d'artifice charnus.
Des pays inconnus que je parcours en compagnie de créatures.
Il y a toi sans doute, ô belle et discrète espionne.
Et l'âme palpable de l'étendue.
Et les parfums du ciel et des étoiles
et le chant du coq d'il y a 2,000 ans
et le cri du paon dans des parcs en flamme et des baisers.
Des mains qui se serrent sinistrement dans une lumière blafarde
et des essieux qui grincent sur des routes médusantes.
Il y a toi sans doute que je ne connais pas,
que je connais au contraire.
Mais qui, présente dans mes rêves,
t'obstines à s'y laisser deviner sans y paraître.
Toi qui restes insaisissable
dans la réalité et dans le rêve.
Toi qui m'appartiens de par ma volonté
de te posséder en illusion
mais qui n'approches ton visage du mien
que mes yeux clos aussi bien au rêve qu'à la réalité.
Toi qu'en dépit d'un rhétorique facile
où le flot meurt sur les plages,
où la corneille vole dans des usines en ruines,
où le bois pourrit en craquant sous un soleil de plomb.
Toi qui es à la base de mes rêves
et qui secoues mon esprit plein de métamorphoses
et qui me laisses ton gant quand je baise ta main.
Dans la nuit il y a les étoiles
et le mouvement ténébreux de la mer,
des fleuves, des forêts, des villes, des herbes,
des poumons de millions et millions d'êtres.
Dans la nuit il y a les merveilles du mondes.
Dans la nuit il n'y a pas d'anges gardiens
mais il y a le sommeil.
Dans la nuit il y a toi.
Dans le jour aussi.
Robert Desnos
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28/07/2013
Chemins escarpés... (16)
De la colère du monde naîtra, la beauté des choses, comme certitudes de l’existence comme dernier rempart de nos espérances. De l’attribut symbolique des choses émanera les mois lunaires : je veux dire par là, que l’espace sans nuages sera ce rare moment privilégié où l’on pourra voir le ciel étinceler et se renouveler à nos vœux les plus sincères. Ainsi de cette posture, des signes avant-coureurs dédommageront les esprits les plus malsains de leurs noirceurs. Les espérances les plus folles diviseront les âmes d’une silhouette projetée dans le cosmos qui se situera dans l’immédiateté d’un bien-être sécurisant, apothéoses de la beauté sur la noirceur des choses (prochain thème abordé après celui-ci) dont une fleur fera jaillir de son pistil le plus beau des sourires. Car pour moi, c’est dans le sourire que naissent les plus belles fleurs. Car une fleur, pour moi, est un sourire que nous offre la nature !
Ainsi ce termine le premier thème "La Beauté des Choses" de ce triptyque, le thème prochain est "La Noirceur des Choses".... Puis il y aura "La Profondeur des Choses" qui concluera ce recueil.
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LA BEAUTE DES CHOSES (1)
Notes sur : « La Beauté des choses »... C’est bien en nous qu’elle existe. C’est bien en nous qu’elle subsiste. C’est bien en nous qu’elle se révèle. C’est bien en nous qu’elle demeure. C’est bien en nous qu’elle nous passionne...
« La Noirceur des Choses » est dans le néant de nos cœurs, mais c’est dans le néant de ces cœurs qu’elle fait naître « La Beauté des Choses »…
(1) Sur le thème de "La Beauté des Choses" de mon blog vous n'avez pas l'intégralité des textes.
(Poème inédit de Pôl Kraly alias Franck Roy in "Chemins escarpés" à paraître)
à suivre... "La Noirceur des Choses".
05:00 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chemins, escarpés, kraly, poète, écrivain, réflexion, philosophie, philosophe, prose