Allez les yeux invisibles vers le beau.

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24/10/2012

Trois maîtres de vie... (3)


Dire "oui" à la vie : 

 

images-2.jpegMais au-delà de cette diversité de points de vue, quelque chose s'entend chez nombre de sages de tous courants, auquel je souscris pleinement : le bonheur a surtout à voir avec un juste amour de soi et de la vie. Une vie que l'on accepte comme elle se présente, avec son lot de joie et de tristesse, en essayant de faire reculer le malheur autant que possible, mais sans fantasme écrasant de bonheur absolu. Une vie que l'on aime en commençant par s'accepter et s'aimer soi-même tel que l'on est, dans une "amitié" pour soi-même tel que l'a prôné Montaigne. Une vie qui doit être appréhendée avec souplesse, dans l'accompagnement de son mouvement permanent, à l'image de la respiration, comme le rappellent  les sagesses chinoises. Le meilleur moyen d'être le plus heureux possible, c'est de dire "oui" à la vie.

 

(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

à suivre...

15/10/2012

Poème du jour...

DECHU

 

images.jpegAux exploits du poète las,

Mon vitrail disloqué

Aux rails de la mélodie.

 

Pour ma belle fille naufragée

Tel l'harmonica du voyou.

 

Vers l'araignée fêlée

Des stances moissonnées.

 

Sur le buvard aveugle

De mes talents éteints.

 

(Poème de Clément Magloire-Saint-Aude - Ed. Seghers)

12/10/2012

Trois maîtres de vie... (2)

Dire "oui" à la vie :

 

images.jpegEn lisant les grands sages et maîtres spirituels de l'humanité, on ressent toutefois une tension permanente, qui dépasse la diversité culturelle, entre deux conceptions du bonheur. D'un côté, le bonheur est recherché comme un état stable, définitif, absolu. C'est le paradis promis dans l'au-delà, dont on peut avoir un avant-goût ici-bas en menant une vie sainte. C'est aussi la quête des sages bouddhistes ou stoïciens, qui vise à acquérir un bonheur durable ici et maintenant, au-delà de toutes les souffrances de ce monde. Le paradoxe d'une telle quête, c'est qu'elle est théoriquement offerte à tous, mais qu'elle exige une ascèse et un renoncement aux plaisirs ordinaires que bien peu d'individus sont prêts à vivre. A l'autre extrême, le bonheur est présenté comme aléatoire, nécessairement provisoire et, tout compte fait, assez injuste puisqu'il dépend beaucoup du caractère de chacun : comme le rappelle Schopenhauer, à la suite d'Aristode, le bonheur réside dans l'accomplissement de notre potentiel et il existe de fait une inégalité radicale de tempérament de chaque individu. Le bonheur, comme le signifie son étymologie, doit donc à la chance : "bonne heure". Et le mot grec eudaimonia renvoie au fait d'avoir un bon daîmon.


(Extrait de "Socrate, Jésus, Bouddha" de Frédéric Lenoir - Ed. "Fayard" - 2009)

à suivre...

10/10/2012

Poème du jour...

Pleurer est chose si infime -

Soupirer chose si brève -

Pourtant - d'Occupations - de cette taille

Nous mourons, nous humains !

 

(Poème de Emily Dickinson - extrait de "Quartrains" - Ed. Poésie/Gallimard)

 

à suivre...

07/10/2012

D'un corps à l'autre... (Chapitre 4... 21)

Chapitre 4... "Aller, toujours aller..." ( 21).


Je parvenais à me dire que peut-être, il y avait eu un phénomène de rejet, ce pauvre coeur ne supportait pas un élément étranger à lui-même. Il me fallait bien du courage pour ne pas renoncer, que les turpitudes liées à ce voyage n’étaient pas sans risque, que ma détermination pourrait être atteint. J’arrivai à me dire : que la vie n’était pas toujours un long fleuve tranquille, je hurlai au néant pour qu’il me sorte de là !...  Il vint à mon secours, car je fus en son sein. Ce sentiment de bien-être avec le néant n'était qu'une utopie, tu te croyais vivant sans exister, tu pensais être la personne unique de l’existence, l’être suprême, le roi de l’univers. Le néant m’emmena à la raison, tu étais dans le néant et cela était plus qu’inconfortable, la sensation d’avoir le cul entre deux chaises. La signalétique était de poursuivre ce voyage, d’aller...


(D'un corps à l'autre" de Franck Roy - Ed. "Pays d'Herbes" - 2006)

à suivre...

06/10/2012

Le Printemps des Poètes...

Chers Amis,


Le Printemps des Poètes est dans une situation critique : après 10 années de réductions constantes des moyens alloués à l'association, le ministère de l'éducation nationale nous a annoncé au cours de l'été la coupe imprévue de 40% de la subvention 2012. (60.000 € de moins).

Cela entraîne un défaut de trésorerie tel qu'il implique la disparition à brève échéance de la structure, et consécutivement de la manifestation.

Le ministère de la culture, qui maintient son soutien, ne peut compenser ce retrait ; la seule solution est pour nous de récupérer auprès du ministère de l'éducation nationale la somme qui manque avant la fin 2012.

Vous pouvez nous aider en écrivant personnellement au Ministre de l'éducation nationale, pour lui dire votre attachement au Printemps des Poètes et témoigner de l'importance de son action auprès des acteurs éducatifs et culturels.

Ce peut être une lettre brève, mais vous comprendrez que plus le ministre recevra rapidement de nombreux courriers l'alertant sur la gravité de la situation et l'inquiétude qu'elle suscite, plus nous aurons de chances d'obtenir gain de cause.

Adressez votre courrier à : Monsieur Vincent Peillon
                                     Ministre de l'éducation nationale
                                     110 rue de Grenelle
                                     75357 Paris SP 07

Merci par avance pour votre soutien, je vous tiendrai bien sûr informés des suites.
Bien amicalement à tous,


Jean-Pierre Siméon, directeur artistique

et l'équipe du Printemps des Poètes :
Maryse Pierson, Céline Hémon, Célia Galice et Emmanuelle Leroyer


ps : Nous préparons néanmoins la manifestation 2013 : "Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent" Victor Hugo

 
 
N'hésitez pas à nous contacter pour plus d'informations :
01 53 800 800
Le Printemps des Poètes
6 rue du Tage
75013 Paris
CENTRE NATIONAL DE RESSOURCES POUR LA POÉSIE

05/10/2012

Poème du jour...

J'AIMERAIS

 

images-2.jpegJ'aimerais

J'aimerais

Devenir un grand poète

Et les gens

Me mettraient

Plein de laurier sur la tête

Mais voilà

Je n'ai pas

Assez de goût pour les livres

Et je songes trop aux gens

Pour être toujours content

De n'écrire que du vent.

 

(Poème de Boris Vian - extrait de " Je voudrais pas crever" / coll. 10/18 - Ed. Jean-Jacques Pauvert / 1972)