Rencontrer la méditation et en découvrir le sens
« Nulle vanité, je recherche le visage qui fut le mien avant qu’il n’y ait le monde ».
Yeats
La méditation libère la vérité de notre être et de ce qui est. Elle ne donne aucun privilège, ne vous fait pas appartenir à un club élitiste où l’on se sentirait supérieur parce qu’on serait dans une « voie spirituelle », elle permet de renverser les habitudes et les polarités convenues. Autrement dit, la méditation n’a de sens que si elle nous rend plus amplement humain, comme peut le faire une photographie de Diane Arbus ou un poème de Paul Celan.
Claudel dénonçait la religion sans religion qui est, disait-il, « quelque chose comme le vin sans alcool, le café sans caféine et le topinambour qui est le parent pauvre de la pomme de terre. » La méditation est aujourd’hui trop souvent de cet ordre. Sans portée. On veut qu’elle nous fasse aller mieux, nous rende moins stressés, plus cools. C’est dommage ! On n’a fait alors que l’émousser. En faire un autre outil de développement de notre petit confort.
La méditation parle de vivre plus amplement, d’ « ameuter la vie » selon l’expression d’Artaud, de nous faire Risquer la liberté, d’entrer dans l’immensité de l’amour.
S’il est important de présenter la méditation d’une manière simple, directe, laïque, sans l’appareil religieux, il ne faudrait pas qu’elle soit diluée et perde son ampleur native.
Là est le projet de l’Ecole Occidentale. Transmettre la pratique de la méditation de façon rigoureuse, ambitieuse et pourtant toute simple. Donner à chacun la possibilité de comprendre le chemin que la pratique de la méditation peut ouvrir.