16/02/2011
Poème du Jour...
WALLY
Les champs de toutes les couleurs ont finalement jeté leur dévolu sur une ville dont le nom, désormais, égarera le voyageur.
Les rues sont pleines de gens qui ont souci de rire, qui rient de leur état civil et de l'heure qui patiente dans leur poche sans s'avouer battue.
D'étranges petites filles que l'on croyait paralytiques et auxquelles leurs parents avaient promis des béquilles neuves pour leur anniversaire, font leurs premiers pas sur une corde raide.
Un voyou lance une pierre qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau à une passante qui ressemble, mais à quoi ressemble-t-elle, à quoi sinon à l'image que les miroirs à sens unique se font des passantes non-rencontrées et c'est bien suffisant pour qu'ils volent en éclats, pour qu'ils volent à la rencontre des éclats de passante, des éclats qui brillent dans la main d'un voyou et le sang n'est pas long à paraître.
La pierre cependant parle de s'étendre. On ne sait à quels archipels mène l'éloquence des pierres.
Je vous souhaite une longue et heureuse existence dit une femme qui venait de mourir à un enfant qui songeait à naître...
... Vous n'aurez que le temps de sécher vos plaies au hasard du soleil.
(Poème Georges Hénien - publié dans "troisième convoi" - 1946)
07:45 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, surréaliste, littérature, hénien, poème, livre, 1946
29/12/2010
La petite note de Franck ... (28)
Hier je vous faisais découvrir sur France Inter la très bonne émission autour des émotions "Sur les épaules de Darwin"... aujourd'hui j'ai une envie irrésistible de vous parler d'un ami poète qui vient de sortir aux Editions "Echo Optique" (petite maison d'édition à compte d'éditeur du bocage Vendéen, année de création 1989)...
"TERRE D'ENVOL", est un très bel ouvrage dont je veux vous faire découvrir les textes (très bon titre au demeurant). Je viens d'en terminer la lecture et je dois dire que c'est un beau et bon recueil avec une préface soignée de Bernard Grasset. Je veux être, avant tout, élogieux pour ces poèmes car il sont... musicaux, sensibles et d'une humanité troublante, chaque mot est pesé et à sa place ; chaque respiration entre chaque vers est savante ; les images d'une beauté sereine. Il y a bien longtemps que je n'ai lu de si beaux poèmes, Thierry Piet (l'auteur) est rentré dans la cour des grands, il est pour moi devenu un poète essentiel par ce recueil (qui à mon avis est son meilleur et bien loin devant ses précédents) une certaine maturation, assurance d'écriture, une certaine expérience font de ce poète un grand (et je dis cela sans complaisance). Voilà un texte de cet auteur... et je vous le recommande.
L'aube se lève
pour une nouvelle
mise à jour
J'ouvre le Livre :
qu'aurai-je à vivre
qui me soit déjà donné ?
Et le vent
me poussera-t-il
sur la barque du temps Présent ?
Ce soir encore
il viendra signer
le poème de ce jour
comme on signe
un acte de naissance
A nouveau je découvrirai
jusqu'où vont
sa présence et son amour.
(Poème de Thierry Piet "Terre d'Envol" aux Editions "Echo Optique" - Coll. "La Renouée" - 2010)
(Vient de paraître).
Je voulais vous faire part d'un projet de roman (en ce qui me concerne) et dont je vais entamer l'écriture début Janvier, il s'intitule : "DE PROFUNDIS" ; il raconte l'histoire d'une mère et de son fils (petits provinciaux modestes) dans un road-movie dans la région parisienne où ils sont venus à l'enterrement d'une grande tante, leur sort va être confronté à la loi des banlieues et de la jungle urbaine. Leur destin va être menacé, leur foi et conviction ébranlées ; où le rouleau compresseur de la société va les engluer dans la vie d'aujourd'hui avec ses lâchetés, ses arnaques, ses violences et son administration implacable.
UN ROMAN DE FRANCK ROY "DE PROFUNDIS" A PARAITRE ET A SURTOUT ECRIRE, mais je vous en reparlerai sur mon blog...
(Rendez-vous pour une nouvelle petite... de Franck)
04:21 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : poésie, terre d'envol thierry piet, note, franck, de profundis, road-movie, roman, à paraîte, écriture, littérature
18/12/2010
Pensée du Jour...
Ouvre l'oeil et regarde, tu verras
ton visage dans tous les visages.
Tends l'oreille et écoute,
tu entendras ta propre voix
dans toutes les voix.
(Khalil Gibran - Poète et peintre libanais, 1883 - 1931)
06:44 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, poésie, khalil, gibran, réflexion
14/12/2010
Serge Reggiani chante Rimbaud...
09:10 Publié dans Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chanson, rimbaud, le dormeur du val, reggiani, poésie, texte, chanteur
10/12/2010
Poème du Jour...
L'INCONNU
Il disait mes lèvres sont des grappes monstrueuses
de panthères qui chantent
plus douces que les oiseaux si doux de la colline
et les taureaux sanglants des gros nuages obscurs
Il disait
Je porte dans mon sein
des vagues immenses et âcres
au milieu des fleurs si belles des grands jours
Il appelait Marie
une petite fille qui portait des légumes
Il disait il disait encore
Je suis un coquelicot
qui réveille le matin l'azur blême des bêtes
(Extrait de "L'Allure poétique" de Jacques Baron - 1924)
05:16 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, poème, littérature, baron, jacques, surréalisme, 1924
01/12/2010
Poème du Jour...
LA PIERRE DE LA FOLIE
(Extraits)
Nous étions tous les deux au cinéma. Au lieu de regarder le film c'était elle que je regardais. Je touchai ses boucles et lui lissai les cils. Puis je lui baisai les genoux et lui mis sur son ventre une cocotte en papier que j'avais confectionnée avec les billets.
Elle regardait le film et riait. Alors je caressai sa poitrine et chaque fois que je pressais l'un de ses seins, un poisson bleu en sortait.
(Poème de Fernando Arrabal)
04:34 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : arrabal, poésie, poème, littérature, découverte
23/11/2010
Poème du Jour...
RAHAT-LOUKOUMS
J'ai des misères en pentes raides et nues,
Les ricochets sans jupes contemplent la mer
Pour m'embrasser voluptueusement comme un bouquet
C'est endormir mes petites larmes d'opium
La science infinie, personnage mandarin de la lune
Voilà mon vêtement en cerf-volant de miel glacé.
Je l'ai écrit sur le lit transformé de la belle saison
Que se câliner plusieurs fois les seins
Dans le musée fermé
Sous des vêtements en boule
Devient du fard sur une pendule.
La croix de l'alcool au menton bleu poétique
Me révèle une barrière de lanternes,
Redoutable volte-face
Du danseur sur la piste plate-forme
Dans l'imprévu silencieux d'une allée vide
Je suis sur la montagne des femmes fières
Sculptées jusqu'au cou.
(Poème de Francis Picabia)
05:14 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, littérature, picabia, surréalisme, recueil