22/06/2010
Une brève histoire de l'avenir...(7)
Progressivement, et malgré des réactions de plus en plus violentes, le marché a transformé, sur des territoires de plus en plus vastes, l'essentiel des services (l'alimentation, les vêtements, le loisir, le logement, le transport, la communication), rendus d'abord gratuitement - de bon gré ou sous la contrainte-, en services marchands ; puis il les a transformés en objets industriels produits en série, en véritables outils de l'autonomie individuelle.
Progressivement aussi, la liberté marchande a contribué à faire naître la liberté politique, d'abord pour une minorité, puis pour beaucoup, au moins formellement, sur des territoires de plus en plus vastes, remplaçant presque partout le pouvoir religieux et militaire. Au total, la dictature a laissé naître le marché, qui a engendré la démocratie. Ainsi se sont installées, à partir du XIIe siècle, les premières démocraties de marché.
Progressivement encore, leur espace géographique s'est étendu ; le coeur du pouvoir sur l'ensemble de ces démocraties de marché s'est peu à peu déplacé vers l'ouest : il est passé du XIIe siècle du Proche-Orient à la Méditerranée, puis à la mer du Nord, à l'océan Atlantique, et enfin, aujourd'hui, au Pacifique, Neuf "Coeurs" se sont alors succédé : Bruges, Venise, Anvers, Gènes, Amsterdam, Londres, Boston, New-York, et aujourd'hui Los Angeles. L'ensemble du monde, mis à part la Chine et le Moyen-Orient, est désormais partie prenante de cet Ordre marchand.
(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Atalli/Fayard)
à suivre...
05:28 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : atalli, l'avenir, société, humanité
22/05/2010
La crise, la régulation et la rigueur - France Inter
05:33 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la crise, la régulation, la crise, société, interview, france inter
21/05/2010
Zapping du 19 mai 2010
05:57 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, rires, zapping, dérive
20/05/2010
Une brève histoire de l'avenir...(5)
Aujourd'hui encore, la plupart des récits sur l'avenir ne sont que des extrapolations de tendances déjà à l'oeurvre. Rares sont ceux qui se risquent à des prévisions décalées, à annoncer des bifurcations, des renversements, des changements de paradigme, en particulier en matière de moeurs, de culture ou d'idéologie. Moins encore à anticiper les crispations idéologiques qui pourraient ralentir ou même interdire ces profondes ruptures.
Et pourtant,dans le prochain demi-siècle, tout changera dans de multiples directions, qu'il est tout à fait possible de dessiner.
Après les avoir évoquées au début de cet avant-propos en quelques lignes, en voici un résumé en quelques pages.
Tout commencera pap un bouleversement démographique. En 2050, sauf catastrophe majeure, 9,5 milliards d'êtres humains peupleront la Terre, soit 3 milliards de plus qu'aujourd'hui. L'espérance de vie dans les pays les plus riches approchera le siècle : la natalité stagnera sans doute encore au voisinage du seuil de reproduction. En conséquence, l'humanité vieillira. On comptera 360 millions d'habitants de plus en Chine, 600 millions de plus en Inde, 100 millions de plus au Nigeria et au Bangladesh, 80 millions de plus au Etats-Unis, 9 de plus en France, 10 de moins en Allemagne et peut-être 30 de moins en Russie. Les deux tiers de la planète vivront dans les villes dont la population aura doublé, tout comme devrait doubler la quantité d'énergie et de produits agricoles consommés. Le nombre des gens en êge de travailler aura aussi doublé ; plus des deux tiers des enfants nés cette année-là vivront dans les vingt pays les plus pauvres...
à suivre...
(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)
04:14 Publié dans société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : population, avenir, humanité, conséquences, société
15/05/2010
Une brève histoire de l'avenir...(4)
Absurde aussi de tenter de prévoir l'avenir, car toutes les réflexions à son sujet ne sont en général que des élucubrations sur le présent : ainsi, dès les premières sociétés humaines, les discours sur les temps futurs se résumaient à prédire un éternel retour des astres et des récoltes. Pour les prêtres et les augures, le monde ne pouvait survivre qu'en obtenant le retour de la pluie et du soleil ; un monde meilleur n'était pas possible que dans un au-delà cosmique, espace idéal, lui aussi stable, cyclique, dont l'avènement tenait plus au bon vouloir énigmatique des dieux qu'aux actions des hommes. Quand il devint clair que l'innovation pouvait améliorer la vie matérielle, intellectuelle et esthétique, apparurent, d'abord autour de la Méditerranée, quelques peuples déterminés à concevoir et mettre en oeuvre un progrès terrestre. Ceux qui pensèrent ensuite l'avenir de la Terre (philosophes, artistes, juristes, puis savants, économistes, sociologues, romanciers, futurologues) le décrivent encore, en général, comme le prolongement naïf de leur propre présent. Par exemple, à la fin du XVIe siècle, tous pronostiquaient que l'apparition en Europe des caractères mobiles de l'imprimerie ne ferait que renforcer les deux pouvoirs alors dominants l'Eglise et l'Empire ; de même, à la fin du XVIIIe siècle, la majorité des analystes ne voyaient que dans la machine à vapeur qu'une attraction de foire qui ne changerait rien au caractère agricole de l'économie ; de même encore, à la fin du XIXe siècle, l'électricité n'avait, pour l'essentiel des observateurs, qu'un seul avenir : permettre d'éclairer autrement les rues. Et si, au début du XXe siècle, certains prévoyaient l'apparition du sous-marin, de l'avion, du cinéma, de la radio, de la télévision, personne - pas même Jules Verne - ne pensait que cela pourrait venir modifier l'ordre géopolitique alors dominé par l'Empire britannique ; personne non plus a fortiori ne voyait venir le déclin de l'Europe, la montée du communisme, du fascisme et du nazisme ; encore moins venue de l'art abstrait, du jazz, de l'arme nucléaire ou de la contraception. De même, à la fin du siècle dernier, beaucoup considéraient encore l'ordinateur personnel et Internet comme des curiosités de peu d'importances, et rares ceux qui imaginaient le mariage homosexuel. Enfin, récemment encore, très peu d'analystes ont vu venir le retour de l'islam au coeur de l'Histoire...
à suivre...
(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)
05:15 Publié dans Littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, le monde, société, attali, avenir
21/04/2010
Sarko info...
05:49 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, bfm, sarko, humouristique
22/02/2010
La précarité par Florence Aubenas...
05:49 Publié dans société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : immersion, précarité, société, florence aubenas