Allez les yeux invisibles vers le beau.

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21/12/2010

Hommage à Bernard Giraudeau...


Bernard Giraudeau Le Bateau Libre (hommage)

26/11/2010

Le Prophète... (1)

Comment partir en paix et sans souffrance ? Non, ce n'est pas sans une blessure à l'âme que je quitterai cette cité.

Longs auront été les jours de douleur que j'ai passés entre ses murs, longues mes nuits de solitude. Et qui peut, sans regret, s'arracher à sa douleur et à sa solitude ?

Trop nombreux sont les fragments de mon âme que j'ai dispersés dans ces rues, trop nombreux sont les enfants de mes désirs qui s'en vont nus par ces collines, et je ne peux m'en détacher sans que cela me pèse et me fasse souffrir.

En ce jour, ce n'est pas un vêtement dont je me défais, mais une peau que j'arrache de mes propres mains.

Ce n'est pas non plus une pensée que je laisse derrière moi, mais un coeur que la faim et la soif ont adouci...

(Extrait du livre de Khalil Gibran "Le Prophète")

Note de Franck...

Je suis à lire le très beau livre de Khalil Gibran, une merveille de pensée dans ce noir qui s'obscurcit dans cette vie qui nous consomme, cette vie là... A lire absolument !

à suivre...

 

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12/10/2010

Ce que doivent être les choses... (6)

 

Unknown-6.jpegEt Nyad concluait :

- La grandeur du monde tient dans un sourire. Dans un sourire, le positif fait suggérer à la communauté son pouvoir de persuasion et fait naître le discours. Sa force est de grandir en nous, de nous éveiller aux entités qui peuplent la Terre. L'univers est dans nos consciences. Il faut savoir aller chercher un sourire où il se trouve, c'est là la clé qui nous ouvrira les portes des coeurs pour atteindre l'esprit. Tu vois, je raisonne, le bon sens me guide, je viens de percevoir ton âme, je suis en adéquation avec les êtres et les choses. Je te ressens, le langage a fait le reste.

 

J'avais compris que, moi, Lôl, j'étais né au monde.

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck Roy/Pays d'herbes)

Suite & fin.

21/09/2010

Ce que doivent être les choses... (4)

 

Unknown-6.jpegLian me dit :

- Allons prendre un verre dans le salon pour nous remettre de nos émotions.

Nous allâmes dans ce petit salon fait à cet usage, j'avais une foule de questions à poser. Je quittai, avec un pincement au coeur, ce lieu magique avec la certitude d'avoir vécu quelque chose de grandiose, j'avais grandi. Je détournai la tête une dernière fois avant de quitter ce lieu, ce paradis.

Lian m'adressa la parole :

- Comment as-tu vécu cela ?

- Comme une métamorphose, je me sens différent, je me sens transformé.

- Tu viens de vivre la Vie dans son énergie. dans sa globalité et dans l'instant. Tu es en possession d'une vitalité analeptique qui t'apporte la confiance et l'assurance. Une force se canalise dans tout organisme et te fais décupler ta personnalité. Un bien-être s'ensuit et te fais vibrer, un dynamisme stimule ton cerveau, ta vie maintenant est d'une plénitude acceptée et comprise.

_ Que veux-tu dire exactement ? Répliquai-je.

_ Je veux dire par là que la vie que tu viens te créer à ce moment présent est en plein accord avec tes pensées dans la sérénité et la douceur de vivre, que tes pensées sont chargées d'intuition et d'intelligence, qu'elles sauront féconder d'autres pensées, et tout cela dans le positif de leur naissance.

_ Que veux dire par "dans le positif de leur naissance" ?

_ Que tes pensées vont s'ouvrir à toi sans que tu aies la peine d'en chercher la source, ta raison suffira à formuler l'idée que tu veux faire passer dans le rationnel le plus convaincant, donc le positif. Tu comprends ?

- Dans l'harmonie ? Dis-je. 

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck ROY/ Pays d'Herbes - 2008)

30/08/2010

Ce que doivent être les choses... (1)

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Ce matin, j'avais rendez-vous avec Nyad et Lian rue de la Lanterne Magique dans le XIIIe arrondissement, dans un musée insolite, celui des ondes pour des cognitions. Ce musée clandestin était l'oeuvre d'un certain professeur, du nom d'Hedmontez et réservé à une clientèle d'initiés dont le cercle s'élargissait de plus en plus. J'y allais avec le regard d'un curieux et l'esprit d'un profane. J'y apprendrai les connexions, les affinités, les analogies naturelles qui associent les ondes extra-sensorielles que notre corps et notre âme parviennent à transmettre aux animaux, aux végétaux et même aux lieux. Tout l'intérêt de cette visite était pour moi de comprendre le pourquoi de ma raison d'être. Allais-je en saisir le sens ? En tout cas, ces deux jeunes gens avaient, en plus de l'intelligence, le savoir de palper l'indicible et de le traduire par des mots, le langage était pour eux la seule manière d'aller au centre des choses, à l'essentiel, dans le souci d'éclairer les consciences.

 

(Extrait du chapitre 14 de "Ce que doivent être les choses" de Franck ROY/ Pays d'Herbes - 2008)

 

à suivre...

 

Petit résumé : Nyad et Lian étaient deux jeunes adolescents de dix-sept ans intelligents et doués de pouvoir de prescience. Lôl (le narrateur) avait 78 ans et vivait du travail d'écrivain public (dans cette société on travaillait encore, il fallait dire que nous étions en 2081, et que cette planète vivait sous une dictature qui ne voulait pas dire son nom) Lôl avait fait connaissance, par hasard, en compagnie de son ami Prat de ces deux jeunes gens et furent stupéfaits par leurs dons et l'intelligence que ces deux êtres dégageaient. Ceux-ci, promettaient à Lôl et Prat, de révéler le secret du monde, du moins le pourquoi de leurs existences.

Au fil de ce roman, les deux hommes vont faire l'apprentissage de la connaissance des choses, et devenir les héros, avec Avia (une femme de leur âge)  les protagonistes de cette histoire grâce à "l'éveil" que Nyad et Lian vont susciter en eux.  

16/08/2010

une brève histoire de l'avenir...(11)

 

images.jpegTout cela n'ira naturellement pas sans de terribles secousses : bien avant la disparition de l'Empire américain, bien avant que le climat ne devienne quasi insupportable, des populations se disputeront des territoires, d'innombrables guerres auront lieu ; nations, pirates, mercenaires, mafias, mouvements religieux se doteront d'armes nouvelles, instruments de surveillance, de dissuasion et de frappe utilisant les ressorts de l'électronique, de la génétique, des nanotechnologies. De plus, l'avènement de l'hyperempire conduira chacun à devenir le rival de tous. On se battra pour le pétrole, pour l'eau, pour conserver un territoire, pour le quitter, pour imposer une foi, pour en combattre une autre, pour détruire l'Occident, pour faire régner ses valeurs. Des dictatures militaires, confondant armées et polices, pendront le pouvoir. Une guerre plus meurtrière que les autres, un hyperconflit cristallisant tous les autres, éclatera peut-être, anéantissant l'humanité.

Vers 2060, au plus tôt - à moins que l'humanité ne disparaisse sous un déluge de bombes - , ni l'Empire américain, ni l'hyperempire, ni l'hyperconflit ne seront tolérables. De nouvelles forces, altruistes et universalistes, déjà à l'oeuvre aujourd'hui, prendront le pouvoir mondialement, sous l'empire d'une nécessité écologique, éthique, économique, culturelle et politique. Elles conduiront progressivement à un nouvel équilibre, cette fois planétaire, entre le marché et la démocratie : l'hyperdémocratie. Des institutions, mondiales et continentales, organiseront alors, grâce à de nouvelles technologies, la vie collective ; elles fixeront des limites à l'artefact marchand, à la modification de la vie et à la mise en valeur de la nature ; elles favoriseront la gratuité, la responsabilité, l'accès au savoir. Elles rendront possible la naissance d'une intelligence universelle, mettant en commun les capacités créatrices de tous les êtres humains, pour les dépasser. Une nouvelle économie dite relationnelle, produisant des services sans chercher à en tirer profit, se développera en concurrence avec le marché avant d'y mettre fin, tout comme le marché mit un terme, il y a quelque siècles, au féodalisme.

En ces temps-là, moins éloignés qu'on ne le croit, le marché et la démocratie, au sens où nous les entendons aujourd'hui, seront devenus des concepts dépassés, des souvenirs vagues, aussi difficiles à comprendre que le sont aujourd'hui le cannibalisme ou les sacrifices humains.


(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" de Jacques Attali/Fayard)

à suivre...

02/07/2010

Une brève histoire de l'avenir...(8)

 

 

 

weekendnewyork-7219.jpgProgressivement toujours, la compétition a conduit à concentrer les pouvoirs sur les marchés et la démocratie - supposés être également accessibles à tous - en de nouvelles élites mouvantes, maîtres du capital et du savoir, creusant de nouvelles inégalités.

Si cette histoire multimillénaire se poursuit encore pendant un demi-siècle, le marché et la démocratie s'étendront partout où ils sont encore absents ; la croissance s'accélera, le niveau de vie s'élèvera ; la dictature disparaîtra des pays où elle règne encore. Mais la précarité et la déloyauté deviendront les règles ; l'eau et l'énergie se feront plus rares, le climat sera mis en péril ; les inégalités et les fustrations s'aggraveront ; des conflits se multipliront ; de grands mouvements de population s'amorceront.

Vers 2035, à la fin d'une très longue bataille, et au milieu d'une grave crise écologique, les Etats-Unis, empire encore dominant, seront vaincus par cette mondialisation des marchés, en particulier financiers, et par la puissance des entreprises, en particulier celles des compagnies d'assurances. Epuisés financièrement et politiquement, comme les autres empires avant eux, les Etats-Unis cesseront alors de gérer le monde. Ils resteront la puissance majeure de la planète ; ils ne seront pas remplacés par un autre empire ni par une autre nation dominante. Le mondes deviendra, provisoirement, polytcentrique, géré par une petite dizaine de puissances régionales.

 

(Extrait de "Une brève histoire de l'avenir" - Jacques Atalli/fayard)

 

à suivre...