01/11/2011
Poème du Jour...
Ne crois pas que c'est le poids du jour à venir qui nous entrave, demain ne pèse rien encore, ce n'est qu'une hotte ouverte à tous les vents.
Tu appelles souvenirs ces longs câbles qui traînent des chariots pleins de cadavres. Et tu butes sur le seuil de la porte d'aujourd'hui. Mais tu n'oses pas dételer, dis ? des fois que tes rêves mettraient des ailes à ton pauvre coeur.
(Poème de Régine Albert extrait de "Un paradis qui bouge dans la mémoire" - Ed. "Echo Optique" - 1991)
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31/10/2011
Proses des ivresses... (20)
Je cherchais en vain à voir naître de ma conscience une pensée propre, la matérialisée visuellement, la voir s’exprimer dans son langage universel. Force est de constater que rien ne se passe comme on l’entend, mais je sais qu’elle est en moi et qu’elle fait son chemin dans mon cerveau. À moi, de la rendre belle et positive par le rituel des équilibres ultra fécondants, tout élément est susceptible de la rendre ainsi. Elle cheminera non seulement dans ma tête, mais par télépathie dans les autres têtes, elle inscrira un alphabet qui lui est propre et généra d’autres pensées, qui bout à bout formeront un lien indestructible. Ce lien aura des attaches avec le cosmos, qui donnera aux pensées de l’énergie, comme des neutrons en fusion. De cette force décuplée naîtront des ondes positives qui dégageront sur les êtres une vitalité retrouvée et un sentiment de bien-être propulsé. Les germes d’une autre vie émergeront dans une plénitude absolue, voilà ce qu’une pensée peut engendrer. Tout est calme, luxe et volupté comme le dit le poète dans cet univers où tout est relié et connecté...
(Prose inédite de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés")
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29/10/2011
Proses des ivresses... (19)
Venait le moment de rentrer, de choisir parmi les herbes séchées, celles dont il allait préparer l'infusion. Il connaissait les herbes médicinales. Il aimait celles qui avaient poussé là où toutes les autres renoncent, sur des terres rocailleuses et arides où se perpétuent comme en osmose minérale des plantes ingrates et noueuses. L'hiver, il ranimait une grosse bûche, il faisait chauffer l'eau à même le feu. Souvent, il oubliait, s'absorbait dans la flamme, se posait la question du premier homme qui avait vu le feu mais il ne savait plus si cela était folie ou histoire. La flamme qui dansait, la braise qui rougeoyait, lui penché sur le foyer, la chaleur sur ses cuisses. Il retardait, refusait tout mouvement. Il restait là à regarder des villes étagées et monumentales bâties comme des temples au centre d'invisibles empires et qui s'effondraient, s'éboulaient, se délitaient presque, gagnaient la cendre, déclinaient, s'éteignaient comme des îles lointaines, océanes ou cosmiques. Le bruit de l'eau l'éveillait alors et il se secouait, perplexe.
(Prose de Yves Buin extrait de Maël - Ed. Christian Bougois - 1938)
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27/10/2011
Poème du Jour...
Nous sommes là
assis au milieu
d'une histoire à vivre
près d'un feu
la beauté
des flammes
nous ramène à l'essentiel
à cette attente
dont nous façonnons
les contours
pour mieux
exister
il suffit de dire
les mots.
(Poème de franck Roy extrait de "Textos" aux Ed. "Echo Optique" - 2002)
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15/10/2011
Poème du Jour...
L'HEURE DU BERGER
La lune est rouge au brumeux horizon ;
Dans un brouillard qui danse la prairie
S'endort fumeuse, et la grenouille crie
Par les joncs verts où circule un frisson ;
Les fleurs des eaux referment leurs corolles ;
Des peupliers profilent aux lointains,
Droits et serrés, leurs spectres incertains ;
Vers les buissons errent les lucioles ;
Les chats-huants s'éveillent, et sans bruit
Rament l'air noir avec leurs ailes lourdes,
Et le zénith s'emplit de lueurs sourdes.
Blanche, Vénus émerge, et c'est la Nuit.
(Poème de Paul Verlaine extrait de "Paysages Tristes")
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04/10/2011
Proses des ivresses... (17)
Fruit du travail de la réalité, nous sommes tous comme des composants naturels de la nature ; le système élémentaire de notre force au réel délivrée de son apesanteur dans l’espace-temps. Tu disais que : « La quiétude n’est pas une fin en soi », mais tu disais aussi : « Que l’inquiétude crée de la peur ». Sachant que ce monde va ainsi, la force dont tu pourras en tirer pourrait suffire à satisfaire la convergence de ton moi intérieur avec l’autre. Que ce qui transforme ton être ne puisse être en aucun cas source à une méditation profonde, mais ce que l’on en fait, sage relaxation de l’esprit vers les manifestations les plus audacieux de ton incommensurabilité à te fondre en toi-même ! Présence intrinsèque de l’existence sur ta vie dans ce qu’elle a de plus riche, puissance de ta reconnaissance alors de ta personne avec ta conscience dans l’effort de celle-ci à te comprendre. J’aime à dire : « Que la conscience devient une vérité dès lors qu’elle s’accomplit dans sa plénitude. » Tous les canaux de ton intelligence sont en équation avec l’éveil que cela suscite dans le réel, toutes divergences néfastes sont obstruées aux abords de l’esprit par la seule distraction de l’indifférence à toi-même. Mais assure-toi que la délivrance se fait par ton abnégation à vouloir libérer tes sens. Tu proféreras dès lors que la soumission au désir est plus lente que sa souffrance à naître. Le parfait éveil te révélera à ta présence reconnue, les apparences flatteuses seront les clés. Le fil vital de nos existences se médite dans l’épanouissement de l’être et dans sa capacité à comprendre les cycles de celle-ci. Tu pourras dire alors : « Que ceux qui parviendront à atteindre leur identité propre seront les seuls à comprendre que la vie est bien plus forte que la mort.
(Prose inédite de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés")
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01/10/2011
Proses des ivresses... (16)
De l’accomplissement vers la transcription se situe notre moi exposer qui fusionne de l’inconscient vers la conscience comme repère. De là naissent toutes choses de l’imaginaire vers la lumière infinie. Préliminaires de la libération du temps dont la faculté est d’être le moment privilégié de l’écoute de nos sens dans l’attachement d’eux-mêmes. Libres, nous allons dans l’intervalle du pouvoir de vérité et en harmonie avec soi. Grâce à cette expérience, la vie est toute promise au don que celle-ci nous donne. Le corps et l’âme prolongent le sens naturel dans la compréhension de la vie, de cette existence offerte à ta respiration interne et intime, celle dont émerge la vie réelle. La quiétude du bonheur intervient alors, d’où l’accomplissement de tes actes comme une prédisposition au bien-être, proche à cultiver l’esprit dans une lumière claire et jaillissante. Présence éveillée, lumière immuable dépossédée des démons de la nuit, essence limpide qui explose à ta sagesse spontanée et démonstrative. Compassion du besoin vers la pratique et connaissance de l’autre refuge du moment d’un lieu sûr et serein d’où surgissent des bienfaits immenses. Ordre familier de la conception du monde en simultanée avec nos consciences qui nous prédisposent à l’être dans son devenir par l’agrégat de nos sentiments. À ce moment, le cycle des existences s’accélère pour nous plonger dans un nouveau matin calme et bienheureux !
(Prose inédite de Franck Roy à paraître dans "Chemins escarpés)
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